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Virtuality 2022 : le retour au format physique, un défi pour les salons

A l’occasion de l’édition 2022 de Virtuality, l’équipe a fait trois choix majeurs : une évolution des thématiques avec les metaverses et la blockchain en plus de la VR/AR, une édition 100% physique et enfin une tenue au printemps, alors que le salon avait lieu en automne.

Nous avons interviewé le directeur du salon, Olivier Godest, pour en savoir plus. L’occasion de mettre en lumière des enjeux qui se retrouvent sur l’ensemble des salons et festivals :

  • le choix de revenir au physique pur, ou de faire des évènements hybrides ;
  • le choc de deux années très éprouvantes financièrement ;
  • enfin, l’opportunité de renouveler les thématiques abordées afin de conserver un salon attractif.

3DVF : La grande évolution pour Virtuality cette année, c’est l’accent mis sur le metaverse et la blockchain. Pourquoi ce choix ?

Olivier Godest : De 2017 à 2020, pendant 4 ans, nous avons été vraiment centrés sur la réalité virtuelle et augmentée. Nous avons présenté de l’ordre de 200 conférences, 200 entreprises, et nous étions arrivés au bout d’un cycle en termes de nouveautés, de sujets à aborder.
L’enjeu pour nous étant évidemment de ramener une audience nombreuse et qualifiée à nos exposants, c’est la base du business model d’un salon professionnel.

On était face à un manque d’innovation régulières pour un salon annuel : les nouveautés entre 2019 et 2022 en VR/AR ne sont sans doute pas suffisantes pour faire que ce public se déplace.
Il faut aussi voir que le marché s’est contracté avec la pandémie : certains acteurs se sont renforcés mais d’autres ont fermé ou réduit leur voilure, n’ont plus la capacité ou les moyens de prendre en stand.

Faire évoluer le salon a donc été un enjeu non seulement en termes de contenu, mais de viabilité économique pour nous.

On a beaucoup réfléchi durant le coeur de la pandémie – d’autant que comme nous ne pouvions plus organiser de salon, on avait du temps pour ça !-. Le sujet des mondes virtuels revenait de plus en plus, et est très lié au sujet du télétravail qui m’intéresse particulièrement.
Ca nous semble aussi être un élargissement logique à partir de la réalité virtuelle/augmentée.

Enfin, pour m’être beaucoup penché sur la technologie blockchain depuis la pandémie, il y a beaucoup de synergies potentielles avec la 3D, VR/AR, notamment en termes de modèles économiques.

Pour relier toutes ces thématiques, la notion de metaverse nous semble adaptée, avec ces trois pièces principales : VR/AR, mondes virtuels, blockchain.

3DVF : Pourquoi avoir choisi le retour au 100% physique plutôt qu’une édition 2022 hybride ?

La première raison est la même que celle qui a conduit à l’évolution des thématiques couvertes. Nos exposants ont tous le même état d’esprit qu’ils prennent un stand à 1000€, 100 000€, ils veulent un retour sur investissement, un développement de leur activité via les rencontres faites sur le salon.
Or, si notre évènement dématérialisé Virtuality Experience en 2020 a été un succès en termes d’innovation et communication, les exposants ont été clairs : des retours décevants par rapport à un salon physique. Ils ne souhaitaient donc pas reprendre ce format.

Sans compter qu’un salon virtuel a un coût non négligeable.

Enfin, cela demande autant de travail voire plus qu’un salon physique, et avec la pandémie nous avons plutôt été en sous-effectifs dans l’équipe, on avait donc déjà fort à faire.

Globalement, on a beaucoup souffert économiquement, on ramasse encore les morceaux, un salon virtuel en plus du physique n’était tout simplement pas envisageable. On aurait aimé, mais c’était impossible.

3DVF : Une dernière question, pourquoi avoir décalé le salon de l’automne vers le printemps ?

Nous ne sommes pas attachés à une date en particulier, et avec la pause liée à la pandémie on avait hâte de retravailler sans attendre.
Sans compter qu’on ne pouvait économiquement pas patienter jusqu’à l’automne.

On avait besoin de travailler, envie de travailler, les disponibilité des lieux ont joué aussi (on voulait se positionner hors vacances scolaires), et on sentait une vague monter en septembre/octobre sur les sujets choisis pour 2022.
On a donc décidé de se lancer sans attendre. On a bien fait : deux semaines après avoir pris la décision, Facebook se renommait en Meta !

Pour plus d’informations

Notre couverture de Virtuality 2022 :

1 commentaire

corentin3d 1 avril 2022 at 14 h 34 min

Je suis très content que ce genre de salon ré-ouvre, comme le Tokyo Games Show cette année qui va se faire au mythique Makuhari Messe comme a son habitude. Par contre je regrette (via la vidéo présenté) que PERSONNE ne porte de masque. Le Covid est toujours là. Malgré les assouplissements de l’état. J’espère que sur l’archipel Nippone ce sera le cas!

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