SIGGRAPH 2022
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SIGGRAPH 2022: le retour des entreprises françaises !

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Chaque année, le SIGGRAPH dispose d’un pavillon France : une initiative portée par des pôles de compétitivité comme CAP Digital. Le principe est de louer un gros stand au coeur du salon, puis de proposer aux entreprises de réserver de petits espaces sur celui-ci. De quoi permettre aux sociétés françaises de faire le déplacement à moindre frais et en bénéficiant d’une bonne visivilité.

L’initiative n’a pas pu être reproduite cette année en raison de différents facteurs, mais la France était tout de même au rendez-vous avec des stands individuels. Nous avons justement croisé une partie de ces exposants cet été, afin de prendre la température sur cette édition 2022.
Quelle est leur vision du SIGGRAPH 2022 ? Pourquoi avoir choisi d’exposer ? La réponse avec 5 entreprises.

TechViz

TechViz se spécialise dans la visualisation VR/AR à destination des professionnels, en particulier du côté CAO (conception assistée par ordinateur), avec plus de 200 logiciels supportés comme Catia, Navisworks, NX.
L’équipe vient sur le SIGGRAPH depuis 2007 (exception faite des années 2020-21), une évidence pour eux : le SIGGRAPH est l’occasion parfaite de croiser tous les acteurs du secteur de la visualisation 3D.

Par rapport à 2019, une des plus grosses évolutions pour TechViz est la possibilité de streamer du contenu VR à l’aide de la solution CloudXR de NVIDIA. Une petite révolution, nous a indiqué l’équipe, qui facilite énormément le la collaboration multisites et les échanges de données CAD en direct.

Ci-dessous : démonstration de collaboration multi-sites. A partir de 2:46, plusieurs personnes interviennent sur les mêmes données 3D, dans deux lieux différents.

4DViews

4DViews, spécialiste de la capture volumétrique que nous avons pu interviewer plus tôt dans l’année (voir vidéo -ci-dessous), a souligné que le salon est véritablement revenu en force, là où d’autres conférences de ces derniers mois étaient encore timides en termes d’affluence. « Business is back », a souligné Richard Broadbridge, qui a également insisté sur la diversité des stands et des conférences techniques / scientifiques.

4DViews sur le salon Virtuality, au printemps 2022

Ranch Computing, la 3D dans les nuages

Nous avons aussi pu croiser l’équipe Ranch Computing, bien connu pour ses solutions de rendu CPU/GPU dans le cloud.
Ranch était satisfait de retrouver la foule du salon, et d’avoir l’occasion de suivre les évolutions du marché. L’équipe nous a par exemple expliqué avoir suivi avec attention une conférence axée production virtuelle qui traitait des murs de LED, avec la gestion de la calibration des objectifs et de la colorimétrie, ou le fait qu’il est parfois nécessaire de re-rendre de manière classique les décors en postproduction. En cause, le fait que la qualité en temps réel n’est pas toujours suffisante pour un projet. Un point qui a évidemment intéressé de près Ranch Computing, puisque cela signifie que les solutions de rendu classique trouvent leur place même dans des pipelines résolument axés temps réel..

Showreel animation 2022 – projets ayant fait appel à Ranch Computing

Exaion

Evoquons aussi brièvement Exaion, autre société spécialisée dans le cloud qui venait pour la première fois sur le SIGGRAPH. En collaboration avec Daregraphics et Progiss (partenaire de 3DVF), Exaion mettait en avant ses solutions cloud qui permettent aux studios de disposer de stockage et de stations distantes. Progiss proposait des démonstrations de NVIDIA Omniverse, l’idée étant de permettre aux studios d’utiliser la plateforme de NVIDIA dans le cloud, sans avoir à gérer son installation localement.
Les retours autour d’Omniverse semblent avoir été très bons, de gros studios d’effets visuels se montrant intéressés par la plateforme : un engouement en partie dû au fait qu’Omniverse permet de passer à USD et de servir d’interface entre différents logiciels sans avoir à développer des outils maison.

Golaem

On ne présente plus Golaem, dont les solutions de simulation de foules ont fait leurs preuves.

Si l’équipe venait à Vancouver retrouver des clients que l’entreprise n’avait pas pu croiser depuis le début de la pandémie, il s’agissait aussi de conquérir de nouveaux marchés.

Et justement, la production virtuelle, la VR s’intéressent désormais à ce type d’outil, sans forcément connaître Golaem jusqu’ici. Même chose du côté du deep learning : la demande étant ici non pas de créer des foules pour des films à effets visuels, mais pour entraîner des IA.
Autant de clients potentiels pour Golaem.

L’équipe a aussi profité du salon pour assister à des conférences, comme les making-of ou les présentations NVIDIA Omniverse. Leur but est notamment de suivre les tendances du marché : par exemple, pour Omniverse, l’intégration d’USD par Golaem permettra à ses solutions logicielles d’interagir avec l’écosystème NVIDIA sans trop de difficultés.

La dernière bande démo de Golaem

Cap sur 2023

Vous l’aurez compris : les entreprises françaises étaient satisfaites de pouvoir retrouver le salon.
Si fréquentation n’a pas encore retrouvé le volume des plus grandes années (avec environ 11 700 personnes en physique contre 18 700 en 2019), le choix de Vancouver au lieu de Los Angeles explique en partie ce chiffre.

L’enthousiasme était au rendez-vous, et le SIGGRAPH a permis à de nombreux acteurs de l’industrie de la création de retrouver les forces du salon : mise en avant des tendances technologiques, de nombreuses démos de logiciels et de matériel, des conférences riches et variées, et surtout l’opportunité d’échanger avec des personnes du monde entier.
Pour l’édition 2023, on peut s’attendre à un retour du Pavillon France, et donc à encore plus d’entreprises françaises ; nous aurons l’occasion de vous en parler le moment venu.

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