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Studio Raclette : une interview qui saura vous faire fondre

Un jeune studio à taille humaine près de Lille, une équipe dotée d’une solide expérience : voici Studio Raclette ! Nous vous invitons à les découvrir dans cette interview, qui aborde notamment leurs derniers projets.
Avant de vous y plonger, notez également que l’entité recrute : un poste de graphiste 3ds Max/V-Ray en CDI est à pourvoir.

3DVF : Bonjour Studio Raclette ! Vous êtes une jeune entité située à côté de Lille. Quel est le parcours de l’équipe, et pourquoi avoir lancé votre propre studio ? Pourquoi cette localisation ? Et surtout, LA question que tout le monde vous pose forcément : pourquoi avoir choisi ce nom ?

Studio Raclette : Nous sommes 2 associés : Vincent travaillait depuis plus de 10 ans en tant qu’indépendant, et Benjamin qui après avoir fait du freelance, gérait la partie 3D d’une boite de com. Après avoir fait le tour chacun dans notre domaine, et l’envie d’évoluer, on a décidé de monter un studio ensemble en se répartissant les tâches. Nous avons, avec le temps, créé de bonnes relations avec plusieurs graphistes 3D, et cela nous permet de pouvoir mettre les bonnes personnes sur nos productions. Étant graphistes à la base, nous savons comment bien préparer nos productions et optimiser notre travail.
Mais pourquoi Studio raclette ? Parce qu’une raclette, ça se fait entre copains et dans la bonne humeur. On veut pouvoir prendre du plaisir en travaillant, tout simplement. Avoir une bonne ambiance au studio, ça fait partie de nos valeurs. On le sait tous, on travaille mieux quand on se sent bien. On a tous connu des studios ou l’ambiance était vraiment pourrie, avec des leads oppressants.

3DVF : Quel est votre positionnement ? Quels clients ciblez-vous et quelle est votre offre ?

On se positionne en tant que studio de production, avec un attrait pour le réalisme, mais pas que. On essaie de pousser au maximum les images, malgré les budgets parfois serrés des clients.

3DVF : Évoquons certains de vos projets. Le spot Kipsta AF500 pour Décathlon,met en scène un ballon de football américain : quels étaient les enjeux techniques et artistiques du projet ?

Pour ce spot web, il fallait essayer de coller aux codes de la NFL tout en respectant un budget serré, car cela reste une niche pour la marque. Le jeu de typos gras, les plans macros, et la bande son originale réalisée par Tim Zephir (notre partenaire son) nous ont permis de relever le défis je pense.

L’enjeu technique et artistique de ce projet était de s’attacher aux détails des textures et de la matière.
Vu que l’on a un seul objet à l’écran, qui plus est relativement simple, il fallait qu’on atteigne un niveau de détail intéressant pour ne pas s’ennuyer en regardant la vidéo. 
Chaque plan macro a donc été travaillé comme une image unique à part entière qui puisse vivre hors du film.

Le début du film permettait de plonger le spectateur dans l’univers du foot US.

Dommage que le budget ne nous ait pas permis d’aller plus loin sur ces plans. ils manquent un peu de vie encore à notre goût, une foule dans les gradins, et de l’animation sur les joueurs auraient été canon par exemple.
En tout cas, le client était satisfait du résultat.

3DVF : De même, quelques mots sur Tarmak, également pour Décathlon, qui met en scène une chaussure de sport, sa construction et son laçage ?

L’idée était de faire un plan séquence, et grâce aux mouvements de cam on voulait essayer de retranscrire le mouvement des pieds sur le parquet. On voulait aussi lui donner un aspect un peu agressif, notamment au niveau du laçage, ça lui donne un petit côté animal.

Après niveau technique, rien de très complexe finalement, le challenge était plus au niveau de la texture et de ressentir l’effet tissé de la tige de la chaussure. On a testé du scan, mais finalement, on a modélisé des morceaux de textile et on les a convertis en texture, pour un meilleur résultat.
Pour le laçage, le setup est plutôt simple, un mesh pour le lacet envoyé sur un path deform, et la spline du path deform elle même contrôlée par des contrôleurs tous simples. après c’est juste du timing. 

3DVF : Pour John Walker, vous avez choisi de mettre en avant les courbes et la surface d’une bouteille de Whisky au design atypique. On imagine que l’enjeu se situait en particulier sur le lighting ?

Carrément, finalement, ce n’est que de la lumière, et de la réflexion. 
Sur ce projet, on a créé des HDR uniques plan par plan pour mettre en valeur les courbes. On a utilisé HDR Light Studio, outil très précis et facile à prendre en main.

Et puis l’animation s’est faite au fur et à mesure. On a créé pas mal de plans, que l’on a dérushés comme sur un film classique et remonté pour en faire une danse. Une nouvelle fois, la bande originale de Tim nous a bien aidé pour le montage et organiser la chorégraphie.

Le but était de mettre en scène cette bouteille comme ci c’était une produit de joaillerie ou de parfum. Au début du film, on ne sait pas trop ce que c’est, on ne découvre le produit que sur le dernier plan.

3DVF : Vous avez également créé une série de rendus pour La Barak, un espace de coworking que vous connaissez bien puisque l’équipe de Studio Raclette s’y est installée. Comment avez-vous abordé ce projet ?

Ce projet, on l’a réalisé en parallèle de notre travail, on n’y a pas mis le temps que l’on souhaitait y mettre, même si finalement, le résultat n’est pas si mal.
Et puis s’est assez proche de la réalité, puisque le projet terminé ressemble pas mal aux vues 3D ^^. Ces images nous ont aidé à nous projeter rapidement sur le lieu qui était très loin de ce que l’on a maintenant. elles nous aident encore aujourd’hui à parfaire notre déco.

On a la place pour faire une raclette géante !

3DVF : Enfin, pour Casadeco, vous avez créé une série de visuels très épurés qui jouent avec les éléments : quelle a été la genèse de ces créations ?

Le client est venu nous voir avec une idée déjà assez précise de ce qu’il souhaitait, le but était d’illustrer leur gamme de papier peint autour des 4 éléments que sont la terre, l’eau, le feu, et l’air. On a été assez libres au niveau du lighting et des matières. Au final un projet atypique et de belles images.

3DVF : Quelques mots sur votre pipeline et vos choix logiciels ?

On reste sur du classique : 3Ds Max/V-Ray, suite Adobe, Marvelous, et Tyflow pour les fx. On utilise Connecter de Design Connected pour notre banque d’objets, et pour automatiser nos rendus, nous sommes en train de nous tourner vers Vexus de Boomer Labs.

3DVF : De même, pouvez-vous nous parler de votre matériel ?

Concernant notre matos, on est sur une Tefal 1500 watts, 8 poêlons, avec plaque de chauffe pour les patates. Sinon pour le reste, On a quatre Z6 avec RTX 3090 et une renderfarm installée par Progiss. On a aussi un baby foot, un flipper, et une borne d’arcade en cas de surpression !

3DVF : Comment voyez-vous l’évolution du studio à moyen et long terme ?

On ne souhaite pas grossir vite, mais plutôt avoir un petit noyau dur et des freelances.
Concernant les projets, nous souhaiterions partir vers des images plus poussées, plus luxe avec plus de budget pour passer plus de temps sur nos images. On aimerait aussi pousser l’animation, plus de FX et de particules aussi et développer nos prestations en poussant le scan, et le temps réel.

3DVF : Merci Studio Raclette, pour cette petite dégustation de vos projets !

Pour en savoir plus

1 commentaire

phicata 4 novembre 2021 at 16 h 39 min

Huuu faut soigner sa GI ou ses doubles faces:D.
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Je chipottes: trés beau boulot!

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