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Sprout Pro G2 en test : que vaut la solution de scan 3D signée HP ?

LiDAR, photogrammétrie, lumière structurée… Nous avons régulièrement l’occasion d’aborder les techniques de scan 3D sur 3DVF, d’autant que certaines approches se sont démocratisées ces dernières années et ont trouvé de nouveaux usages.
L’annonce du Sprout Pro G2 de HP a donc suscité notre intérêt : ce PC tout-en-un avec scan 3D promet sur le papier une double méthode de numérisation 3D et des résultats professionnels, le tout pour un tarif plutôt abordable (de l’ordre de 4000€ HT) si on le compare par exemple au matériel nécessaire pour de la photogrammétrie de qualité.
Nous vous proposons donc un test de ce produit, centré sur les fonctionnalités de scan.

NDLR – conditions du test : l’exemplaire testé nous a été mis à disposition par Progiss (partenaire de 3DVF), qui est revendeur des solutions HP et donc du Sprout. Nous avons toutefois cherché, comme toujours, à rester objectifs : les critiques émises sur certains aspects du produit en témoignent.

Sprout Pro G2 : présentations

En 2015, HP lançait Sprout, une station créative atypique permettant notamment de réaliser du scan 3D avec un capteur de profondeur (technologie similaire à la Kinect de Microsoft). L’année suivante, le groupe rachetait David Visions Systems et David 3D Solutions, entreprises allemandes spécialisées dans le scan par lumière structurée.
Le Sprout Pro G2 est directement issu de cette première version et du rachat, puisque l’engin propose à la fois du scan via capteur de profondeur et par lumière structurée, grâce au logiciel HP 3D Scan.

Au déballage du Sprout Pro G2, la première impression est positive : HP a manifestement soigné le design de son produit. Tous les composants de la station (carte mère, GPU…) étant intégrés dans la colonne qui sert de pied à l’écran, l’installation est simple : une fois l’écran posé sur une table, il suffit de brancher alimentation, câble réseau, puis de clipser le tapis « HP Touch mat » sur la base de la colonne via un système d’aimants. Le processus se fait en quelques secondes.

La connectique derrière le Sprout. A noter sur la gauche, de quoi brancher des périphériques USB (comme le plateau pivotant)
A gauche, le tapis fourni ; il vient se clipser à droite dans une trappe dédiée.

Au-dessus de l’écran, un curieux module : il est en fait utilisé lors du scan, comme nous le verrons plus loin.

Le Sprout vu de côté. En haut de la colonne, une vitre derrière laquelle se trouve le vidéoprojecteur, dirigé vers un miroir qui renvoie l’image vers le tapis. Au bout de cette partie de la machine est située la caméra avec capture de profondeur, orientée vers le bas.

En ce qui concerne les accessoires, un stylet HP Active Pen est fourni. En pratique et pour l’usage que nous avons testé, à savoir le scan 3D, nous ne l’avons pas vraiment utilisé : une bonne vieille souris s’avère plus pratique à notre goût.
Plus utile : une plateforme pivotante proposée en option, qui vient se connecter en USB et facilite une des deux méthodes de scan. Nous reviendrons plus loin sur son usage.

Côté technique, la machine testée disposait d’un Core i7, de 16Go de RAM, d’un GPU NVIDIA GeForce GTX 960M et d’un SSD pour le stockage. Le tout tourne sous Windows 10.
L’écran, lui, propose un affichage 23.8 pouces, en 1920×1080 et avec gestion du tactile (10 points).
Enfin, l’engin occupe un espace d’environ 67cmx59cm.

Une caméra 3D rapide, mais décevante

Sur le papier, la caméra 3D incluse dans le Sprout Pro G2 a tout pour plaire : elle permet en théorie de numériser en quelques secondes un objet en le faisant simplement tourner à la main, face à la caméra 3D intégrée.

Le logiciel est clair et simple à prendre en main. L’interface est pensée pour l’écran tactile, et des tutoriels vidéo permettent de comprendre le fonctionnement en quelques minutes. Il faut dire que la démarche n’a rien de complexe, et se compose de seulement deux étapes :
– on va tout d’abord poser l’objet devant le Sprout, lancer le scan, puis prendre l’objet et le faire tourner à la main tandis que la caméra 3D. Comme cette opération nécessite de déplacer ses mains sur le sujet à numériser, le Sprout détecte automatiquement les volumes mouvants et donc les doigts, puis les élimine. Si le tracking a du mal à suivre, pas de souci, il suffit de reposer l’objet dans sa position initiale puis de le reprendre en main.

Ci-dessus, l’étape de capture du modèle 3D : la forme approximative est affichée à l’écran.


– Une fois l’objet totalement numérisé, il ne dispose que d’une texture basique ; une seconde étape va nous permettre d’obtenir le résultat final. Pour cette seconde étape, on va travailler par vues successives : on tient l’objet dans une position donner et on appuie sur le bouton de prise de photo, on le tourne pour prendre une photo sur un autre côté, etc. Là encore, le procédé est simple et rapide.

La texture finale n’est pas affichée à ce stade ; en revanche un système de couleur permet de savoir quelles zones ont été traitées (affichées avec une texture basse qualité colorée) ou non (texture basse qualité en noir et blanc). Il suffit donc de prendre des photos jusqu’à ne plus avoir de zone grisée, et le tour est joué.

Ci-dessus, le début du texturing : le modèle 3D est affiché en gris, car nous n’avons pas commencé la capture
Ci-dessous, après capture d’une image : la zone se colore. On peut passer à la suite du modèle.

Enfin, on peut lancer la finalisation du modèle et l’exporter.

Fonctionnement simple, capture rapide : à ce stade, l’outil semble relativement convaincant. En pratique cependant, les problèmes surviennent vite. Outre des limitations classiques en scan 3D (éviter les objets transparents, réfléchissants, flexibles, unis), HP explique que scanner un objet de 7 à 8 cm de côté s’avèrera impossible, tandis qu’un objet d’une quinzaine de cm restera délicat à numériser. Idéalement, il faudra éviter les modèles sous les 20-22cm de côté… Ce qui restreint évidemment l’usage.
Les objets plats posent aussi problème : logique, le tracking est délicat lorsque seule une tranche est visible par la caméra 3D. Inutile, par exemple, d’espérer scanner un clavier.

1 commentaire

Shadows 9 octobre 2019 at 10 h 47 min
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