Mechanical Lullaby : les coulisses d’un étrange rêve

3DVF : En ce qui concerne l’animation, vous vous êtes en partie appuyés sur de la motion capture, essentiellement pour les déplacements d’Emily, tout en utilisant de l’animation keyframe pour le visage/les mains, le père.

L’équipe du film : Oui, la motion capture nous a apporté une bonne base et nous a permis de gagner du temps, et de nous concentrer sur les parties les plus importantes comme les expressions faciales.

3DVF : Le compositing semble avoir été une étape clé pour donner au film son rendu final… Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le compositing a été une étape importante pour nous. Elle nous a permis d’accentuer les émotions que nous voulions transmettre au spectateur par l’étalonnage.

Le film comporte des séquences aux tons et atmosphères très variées. Le compositing nous a également permis de créer une harmonie entre les plans.
Certains effets ont permis de renforcer l’aspect onirique du projet comme par exemple les distorsions, ou transitions faites en post. Quelques plans ont été peints directement en 2D à cette étape pour marquer la puissance du climax.

3DVF : Vers la fin du film, l’héroïne se retrouve projetée en arrière, recouverte d’une substance évoquant la cire, avant que celle-ci ne se fracture. Le tout débouche sur quelques plans très lumineux et oniriques, puis sur un gros plan de la jeune fille à l’hôpital.
Comment avez-vous abordé cette séquence, que ce soit sur un plan artistique, narratif et technique ?

Le film suit les événements de la vie d’Emily dans un ordre chronologique jusqu’à sa confrontation avec son accident.

Pour évoquer son accident, nous avons décidé de ne pas montrer explicitement une scène violente tout en faisant comprendre au spectateur la brutalité du moment avec des éléments plus poétiques. Les pétales font écho aux éclats de pare-brise, le changement de lumière marqué témoigne de son changement d’état et enfin, la pétrification la ronge à petit feu et fait le lien avec sa situation hors de son subconscient. La douce mélodie de la boîte à musique résonne, l’aide à ne pas lâcher prise et à trouver la force en elle pour se libérer. D’un point de vue technique, nous avons réalisé de la simulation de particule pour la pétrification et fracturation, du paint over pour accentuer cette scène, mais nous avons surtout fait beaucoup de tests et de recherches.

3DVF : Quelle est votre plus grande fierté sur ce film ?

Notre plus grande fierté est d’avoir réussi à explorer artistiquement quelque chose de différent de ce qui se faisait dans les anciens projets de l’école. Nous avons été autonomes concernant la recherche et le développement de tout notre film, que ce soit sur la DA, les effets, et l’ambiance.

Nous sommes restés fidèles à ce que nous voulions expérimenter et délivrer, tout gardant confiance en notre parti pris malgré les obstacles et le risque de ne pas montrer une démo technique assurée.

3DVF : Quel a été votre parcours depuis la sortie de l’école ? Certaines personnes de l’équipe sont-elles en recherche de poste ?

Depuis la sortie de l’école, nous avons eu des parcours assez variés.
L’un s’est épris d’amour pour l’animation et a décidé de perfectionner ses compétences d’animateur de personnage 3D. D’autres ont été employés par divers studios d’animation ou de jeux vidéo dans la 3D.

Lucas travaille actuellement en freelance dans le milieu du film d’animation 3D, concept art, design, enviro. (Artstation/LinkedIn)

Simon est entré chez NOG Studio en tant qu’indépendant en Level Artist dans le jeu vidéo. (Artstation/LinkedIn)

Laura a travaillé près d’un an chez Axis studio en Ecosse et finit actuellement une production chez Capsule Studio en France. (Artstation/LinkedIn)

Léa travaille dans une entreprise de virtualisation de modèles 3D. (Artstation/LinkedIn)

Merci de nous avoir lu et n’hésitez pas à nous contacter ! 🙂

3DVF : Merci à toute l’équipe !

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