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Interview 3DVF : Souvenir souvenir, comment animer l’indicible

Mise à jour : la diffusion sur Arte étant passée, le court-métrage est disponible en replay en intégralité ; une interview vidéo de Bastien Dubois est aussi proposée.

Diffusé le samedi 10 octobre sur Arte (à minuit, dans l’émission Court-circuit), Souvenir Souvenir est un projet atypique à plus d’un titre. Son sujet : la relation entre le réalisateur, Bastien Dubois, et son grand-père qui a participé à la guerre d’Algérie au sein de l’armée française.

Pendant dix ans, j’ai prétendu vouloir faire parler mon grand-père sur la guerre d’Algérie. Aujourd’hui, je ne suis plus sûr de vouloir entendre ce qu’il a à dire, ni d’avoir envie de faire ce film, d’ailleurs.

Le court-métrage est donc le fruit nombreuses années de travail et réflexion de la part de son réalisateur, entre recherches, questionnements et tentatives créatrices.

Genèse difficile, thématique rarement présente dans la création française et partis pris artistiques forts : autant de raisons qui nous ont conduit à vous proposer de plonger dans les coulisses du projet, à la veille de sa diffusion par Arte et en compagnie du réalisateur Bastien Dubois.

La bande-annonce du court-métrage

3DVF : Souvenir Souvenir est évidemment un film très personnel, puisque reposant sur un vécu familial. Le court-métrage souligne d’ailleurs qu’il y a eu une longue gestation, avec des essais successifs pour se rapprocher du sujet abordé. Qu’est-ce qui vous a incité à vous y replonger ?

Bastien Dubois : Tout d’abord merci de me donner ici la place de présenter ce projet. C’est un film qui m’a coûté beaucoup, en temps, en énergie et en émotions. Comme expliqué dans la question, le film présente mes tentatives successives de parler de la guerre d’Algérie avec mon grand-père et d’en faire un film. Ce qui a abouti à un « film-making-of-d’un film-que-je-n’ai-jamais-réussi-à-faire ». De nombreuses fois j’ai laissé tomber et repris ce film, mais des rencontres successives – avec Rachid Bouchareb (réalisateur d’Indigènes, de Hors la loi), la grand-mère d’une amie que les soldats français ont « essayé » de violer (pudeur ?) ou un ami Kabyle dont le grand père a servi respectivement dans l’armée française ET algérienne – ne m’ont pas laissé d’autre choix que de m’y replonger.

3DVF : Pensez-vous avoir cette fois réussi à exprimer, explorer ce passé longtemps tabou ?

Savoir si je suis allé au bout… Difficile à dire. J’ai adopté une approche, à mon sens, assez pudique et qui laisse beaucoup de place au silence. Je sais qu’à partir d’un moment je me suis résigné à n’en connaitre qu’une petite partie et à n’en exprimer de ce fait qu’une infime partie. Ce film retrace des années de questionnements et ne fait au final « que » 15 minutes. Il y a beaucoup de choses que j’ai dû synthétiser, raccourcir voire complètement abandonner. Les premières versions du film exposaient plus les relations de la politique française actuelle avec le sujet de l’Algérie colonisée ainsi qu’un personnage très intéressant qui a disparu de la version finale : le voisin pied noir avec qui mon grand-père est devenu ami en Algérie et qui est venu s’installer après la guerre dans la maison juste en face de chez lui. Ils ont vécu 50 ans face à face et ce souvenir de l’Algérie était pour tous deux un élément du quotidien.

3DVF : Le film mêle différents styles et techniques, juxtaposés voire entremêlés : quels éléments ont guidé les choix visibles dans le court final ?

Dans le film il y a deux styles graphiques. Le premier représente la vie quotidienne -un carnet de vie- et l’autre, des embryons du film que je tente de fabriquer. Et progressivement les deux se mêlent et les embryons de film deviennent l’illustration de mes névroses qui envahissent mon quotidien.

Pour la partie « vie quotidienne », au départ j’étais parti sur quelque chose de beaucoup plus sobre : Ligne claire, noir et blanc. La partie « cartoon » était alors beaucoup plus différenciée et ressortait plus. Au moment du développement graphique de Souvenir Souvenir je travaillais en parallèle avec Jorge Gonzales sur des tests pour un long métrage que j’ai écrit avec Julie Nobelen. Les tests étant vraiment supers, le style de Jorge se prêtant vraiment bien au sujet de Souvenir Souvenir et trop impatient de commencer à produire des images dans ce style, j’ai proposé à Jorge de partir sur le court. Du coup on a obliqué et le style du long métrage est devenu celui du court….

L’écriture ?

J’ai passé beaucoup de temps sur l’écriture et l’animatique. Vraiment beaucoup de temps. Ce projet me traînait dans la tête depuis l’adolescence sous forme de bande dessinée… et j’ai écrit une ébauche de premier dossier pour un film en 2011… Je rame… Je rame… Je rame… J’écris un long métrage qui inconsciemment parle de cette histoire mais sous le prisme d’un autre conflit…
En 2015, j’ai un déclic : Je ne vais pas faire un film sur l’histoire de mon grand-père mais sur mon incapacité à faire ce film. En 2017, je suis allé un mois en résidence en Algérie grâce à l’ambassade de France. J’ai pu me rendre sur les lieux où mon grand-père était en garnison… À ce moment-là avec Blast Production on a bouclé le budget et obtenu tous les financements…. Pour un film de 8 minutes. Trois ans plus tard il en fera 15. Simon Pénochet et Amiel Tenenbaum -mes producteurs- ont été TRES patients et compréhensifs. En même temps ils me faisaient confiance et savaient que le film nécessitait ce temps de maturation…

3DVF : Comment a été mise en place l’équipe ? Sur le plan de la technique et réalisation, comment avez-vous travaillé ?

Pour la fabrication de l’animation, la partie la plus simple a été la partie « cartoon » qui a été entièrement prise en charge par le studio Train-Train à Lille. Je les connais depuis très longtemps et je savais que je pouvais me reposer complètement sur eux. Je leurs ai fourni une animatique et des designs assez sommaires que je leur ai proposé de se réapproprier comme ils l’entendaient. Certains plans où les deux styles interagissent étaient plus tricky mais globalement c’est allé très vite et très bien. Pour la partie « carnet de vie » c’était un peu plus compliqué. J’ai démarré avec un pipeline assez foutraque et j’ai eu des difficultés à dispatcher convenablement les missions au sein des équipes. Ça a été frustrant pour moi et je pense assez éprouvant pour les gens avec qui je travaillais… Pourtant le début s’annonçait bien avec un personnage 3D créé et riggé par Lucas Morandi pouvant être modifié à loisir pour servir de base à tous les personnages du film. L’animation 3D à presque intégralement été réalisée à Angoulême (3.0 studio – Prima Linea) Mais c’est les effets, le compositing et la diversité des approches qui m’ont mis dedans.

Pour vous donner une idée : pour un jour d’animation, il y a 3 ou 4 jours de compo. Heureusement que je ne me suis pas lancé dans un long métrage dans ce style ! J’ai réalisé en cours de route que c’était une vraie galère de produire ce genre d’image. Aucun plan n’a été conçu pareil, il n’y a quasiment pas de systématisme ou de réutilisation. Presque chaque plan est pensé comme un morceau d’anim spécifique avec son compositing et son pipeline propre. Aussi le montage et les dialogues ont été remaniés à de nombreuses reprises durant la fabrication ce qui a été aussi un frein au systématisme.

Ci-dessus et ci-dessous : création du personnage de la soeur, du croquis au résultat final.

De plus, l’étalement dans le temps dû à la réécriture, aux différentes localisations dans lesquelles j’ai travaillé pour des raisons personnelles ou de coproduction ne m’ont pas permis de conserver la même équipe au fil du temps. Finalement j’ai travaillé un peu comme sur mon premier film Madagascar Carnet de voyage, de façon empirique et très libre… Mais cela à un coût aussi bien financier que psychiatrique. J’ai eu l’impression d’avoir oublié toutes les compétences organisationnelles et de délégation acquises durant la fabrication de Portraits de Voyages : 60 minutes, équipe de 15 personnes, 10 mois de fabrication de l’écriture à la livraison… Plus jamais je ne travaillerai de façon aussi empirique ou alors pour de tous petit projets…

3DVF : Le confinement et la pandémie ont-ils compliqué la production ?

Très peu. J’ai fini le film au tout début du confinement… J’étais déjà en confinement depuis des mois (des années ?) je n’ai presque pas vu de différence ^^’
J’ai profité du report de la sortie pour pinailler sur des détails… Parfois difficile de s’arrêter quand on a plus de deadlines…
On a eu un peu de soucis pour le mixage : je ne pouvais pas me rendre au studio comme je le souhaitais… Mais rien de comparable avec d’autres productions qui se sont retrouvées stoppées net après des années de pré-production… Je pense surtout aux films en prise de vue… Finalement je pense que l’animation a su s’adapter et a probablement été moins frappée que d’autres acteurs du secteur culturel. Notamment le spectacle vivant…

3DVF : Le son et la musique sont des éléments importants du film. Quelques mots à ce sujet ?

Je fais toujours intervenir la musique très tôt dans mes films. Je travaille l’animatique directement avec des musiques qui viennent influer sur le montage.
Dans Souvenir Souvenir on a une grande variété de musique : du classique au noise, de la techno à la musique « traditionnelle arabisante » (qui se veut volontairement cliché dans le film)
Je n’ai pas « intellectualisé » ces choix, ils se sont imposés, et leur diversité illustre bien, je pense, la diversité des époques et des émotions retranscrites dans le film ainsi que l’évolution du personnage principal. Sur le Cum dederit, extrait du Nisi Dominus de Vivaldi, j’ai découvert sur le tard la signification des paroles et j’ai été surpris de l’écho qu’elles faisaient au film :
« Les fils sont un héritage de l’Eternel. Le fruit des entrailles est une récompense. Les fils de la jeunesse sont comme les flèches dans la main d’un guerrier. Heureux l’homme qui en a rempli son carquois ! Il ne sera pas confus, quand des ennemis seront à la porte. »

3DVF : La guerre d’Algérie est un sujet finalement peu évoqué en France, qu’il s’agisse de courts ou longs-métrages, de live action ou d’animation. Faut-il y voir le même tabou que celui, familial, évoqué dans le film ?

La plupart des gens ont conscience que ce sujet constitue toujours un tabou mais peu connaissent vraiment l’histoire de la colonisation de l’Algérie. Si la periode des « évenements » est parfois abordée, je ne pense pas qu’elle le soit assez dans la compréhension sensible de ce qu’elle a impliqué au niveau humain… Le débat se déroule toujours au sein de doctrines, de positionnements plus globaux et d’agendas politiques. L’humain et l’expérience personnelle sont mis de côté alors que presque systématiquement, lorsque j’aborde le sujet, on me répond : « Moi mon oncle…Moi mon père…Moi mon grand-père… » En effet un tiers des français ont soit un oncle, soit un père soit un frère ou un grand père qui a servi en Algérie. Et je ne parle pas là des familles avec une ascendance Algérienne ! La question n’a clairement pas la place qu’elle mériterait aux vues de sa proximité géographique, temporelle et sociétale avec la France. Ces deux pays sont intimement liés par ces trois points et personne ne connaît cette histoire ou alors sous des éclairages personnels anecdotiques et peu explorés ou sous un regard partisan, souvent hérité et peu questionné. A mon sens, le travail d’histoire n’a pas été fait pour le grand public. Etouffée par les récupérations politiques ou la peur de prendre parti et de se mettre des groupes de population à dos.

3DVF : Et est-ce que ce silence collectif a eu un impact sur Souvenir Souvenir, par exemple en termes de recherche de financements ?

J’ai l’impression que le sujet a eu un impact positif sur le soutien apporté au film et de nombreux partenaires nous ont fait rapidement confiance : Hélène Vayssieres pour ARTE, Pictanovo (région Hauts de France), Région Nouvelle aquitaine… Ces financeurs ont eu, je pense, conscience de la nécessité de traiter des sujets dont les politiques ne savent pas s’emparer ou alors pour des raisons électoralistes. L’artiste peut, lui, traiter les choses en dehors de ce genre de considérations. J’espère avoir fait un film qui ne soit pas partisan. Et si ma sensibilité politique devait se ressentir, j’ajouterais que je me suis contenté de raconter MON vécu, MES rencontres et MES émotions. Je ne crois pas avoir suivi de doctrine particulière et me suis concentré sur l’aspect le moins traité finalement : qu’en est-il de l’humain dans tout ça? Ce film parle moins de la guerre d’Algérie que du traumatisme qu’il engendre sur trois générations. J’espère que Souvenir Souvenir sera suivi de la même façon par les festivals que par les financeurs et que ce film dense et âpre ne souffrira pas d’un effet « feel good movies » post Covid…

Page suivante : suite de l’interview avec difficultés du projet, représentation de la violence, réactions des proches du réalisateur…

14 commentaires

phicata 9 octobre 2020 at 17 h 11 min

On attend avec impatience des courts métrages algériens sur les horreurs perpetrés par le FLN

phicata 12 octobre 2020 at 17 h 00 min

Ben disons que mon petit doigt me dit qu’un tel film (sur les horreurs perpetrés par le FLN) n’aurait ni le soutien du gouvernement algérien ni celui d’Arte ou du CNC, mais je dois avoir mauvais esprit.

Shadows 12 octobre 2020 at 17 h 41 min

Pour « La Bataille d’Alger », il y a forcément eu soutien local, pour tourner mais aussi pour le matériel (les véhicules censés appartenir à l’armée française dans le film sont en fait du matériel de l’armée algérienne, me dit Wikipedia).
Côté français et sur les exactions envers des civils, on peut citer « Des hommes et des dieux » sur l’assassinat des moines de Tibhirine (durant la guerre civile et non durant la guerre d’Algérie proprement dite, donc) : c’est la commission de sélection du CNC qui a décidé de l’envoyer aux Oscars comme candidat au titre de meilleur film étranger.

phicata 12 octobre 2020 at 17 h 58 min

mouais mouais mouais

Le_Zly 12 octobre 2020 at 21 h 39 min

Dis moi Phicata, quand tu vois un film ou un court sur les souffrances de la France sous l’occupation Allemande, est ce que tu te fais la remarque sur l’absence de court métrage parlant des horreurs perpétrés par l’armée française pendant la décolonisation ?

phicata 13 octobre 2020 at 8 h 30 min

Je vois pas ce que tu veux dire, puisque ce travail de dénonciation à pu et peut avoir lieu en France. A contrario, à ma connaissance, il n’est pas fait en Algérie, ou un équipe corrompue n’eut de cesse d’instrumentaliser cette période (ce qui explique, que certains jeunes qui n’ont rien connu de cette époque, se vautrent dans un éternel ressentiment anti français). Ce qu’il s’agit de dénoncer c’est une « conscience éthique » à sens unique, (un deux poids deux mesures), qui ne voudraient voir le mal que dans un seul camp. Et de dénoncer combien le service publique participe de ce deux poids deux mesures.

Shadows 13 octobre 2020 at 8 h 38 min

J’ai l’impression qu’on parle assez peu du film proprement dit…
Que pensez-vous du court ? (l’Algérie n’étant d’ailleurs qu’une des thématiques, à côté de la notion de non-dit, de la difficulté d’un réalisateur à parler de son passé familial, le problème de se jeter sur un sujet complexe en ne faisant pas assez de recherches, etc)

Sur la forme, j’aime beaucoup le style graphique des séquences de « vie quotidienne », le côté très texturé et le jeu sur les transparences fonctionnent bien, je trouve.
Pour le reste, l’admission de ses propres échecs et fuites a quelque chose d’assez touchant… Et le film réussit à dire beaucoup malgré une certaine économie de dialogues dans de nombreuses scènes, finalement c’est très raccord avec le sujet des sous-entendus et non-dits.

Le_Zly 15 octobre 2020 at 19 h 46 min

Ce n’est que tout récemment que les langues se délient de manière officiel sur les horreurs commis pendant la décolonisation, prend le film « la bataille d’Alger » qui a été interdit pendant des décennies sur le territoire français. Le rapport à ce que j’ai dit sur l’occupation allemande ? C’est bien simple, en as-tu vu beaucoup des dénonciations sur la violence des résistants pendant la seconde guerre ? Dans l’inconscient collectif, ils sont considérés comme des héros, pas des criminels, et quoi de plus normal ? La France était un pays occupé par un envahisseur, et dans ce genre de cas, c’est par la violence qu’on résiste…. tout comme l’Algérie et la majorité des pays occupés par la France ont fait, sachant que eux c’est encore pire, ils ont été colonisés pendant un ou plusieurs siècles. Mais pour eux par contre il faudrait parler de la violence qu’ils ont fait preuve, et qu’il ne faut pas mettre manichéen là où les nazis ont eu droit quasi qu’à des représentants manichéennes pour moins de 10 ans de méfaits ?

Sinon oui en c’qui concerne le film la forme est très intéressante (surtout sur le mélange des techniques) je dis pas, mais vu le sujet, on n’peut malheureusement ne pas parler du fond.

phicata 14 octobre 2020 at 16 h 31 min

Je ne l’ai pas trouvé en replay

phicata 14 octobre 2020 at 17 h 59 min

Sur l’aspect artistique rien à dire, c’est maitrisé et bien pensé, sur le fond je reste perplexe.

phicata 16 octobre 2020 at 0 h 58 min

[I]Ce n’est que tout récemment que les langues se délient de manière officiel sur les horreurs commisent pendant la décolonisation, le film « la bataille d’Alger » a été interdit pendant des décennies sur le territoire français: [/I]C’est faux ce n’est pas si récent, ça commence à être dit et permis dés 65 semble t’il. Et il ne s’agit pas des « horreurs de la décolonisation »(la décolonisation fut différente selon les pays ou régions), mais il s’agit des horreurs durant certains épisodes de la guerre d’Algérie. Et ces horreurs ont eu lieu dans les deux camps. Que tu légitimes ces horreurs dans le camp algérien par la lutte anti coloniale…c’est ton problème, mais renseigne toi bien d’abord sur ce que furent ces actions. Que tu mettes sur le même plan les résistants français et les actions du FLN, c’est juste honteux. Les résistants français n’ont jamais commis la torture, ils en étaient les victimes, ils n’ont jamais posés de bombe contre des civils allemands, ils n’ont jamais massacrés des villages entiers de civils. Que tu pense que ces mecs là ne méritent leur statut de héros que parce que l’histoire serait écrite/manipulée par les vainqueurs, ça aussi je te le laisse… Moi je crois que c’est parce que il y avait des gars de leur stature que tu peux t’exprimer tranquillement sur ce forum. Et je suis sûr qu’on trouvait des gars de cette même stature, dans les rangs algériens, des gens qui refusaient que la fin justifie les moyens. N’empêche la stratégie adoptée par le FLN fut belle et bien celle de la terreur. N’empêche la stratégie adoptée par une partie de l’armée française fut belle et bien celle de la terreur.
[QUOTE= »Le_Zly, post: 346361, member: 58128 »]
là où les nazis ont eu droit quasi qu’à des représentants manichéennes pour moins de 10 ans de méfaits ?
[/QUOTE]
Te rend tu bien tu comptes de ce que tu écris? Tu trouves que la représentation des nazis est manichéenne?, tu trouves qu’elle est exagérée? Tu trouves qu’un génocide et des millions de mort mériterait un traitement plus équitable?

Le_Zly 16 octobre 2020 at 19 h 20 min

Et toi renseigne toi sur les horreurs de la colonisation dont tu n’as pas trop l’air de mesurer la portée. La France a été occupée pendant moins de 10 ans, l’Algérie pendant un siècle. Tu crois vraiment que le niveau de violence aurait été le même de la part des résistants dans ce même cas de figure ? Et le pire en plus de ça, c’est que ces violences commis par les français sur tout ces pays colonisés ont continué APRES la Libération (la guerre d’Indochine a genre débuté juste après la fin de la seconde guerre). Les gars ont subit des horreurs pour ensuite les perpétuer sur d’autres territoires. Ils n’ont peut être pas torturé pendant la guerre, et ça encore ça on n’en sait rien, mais après ils l’ont fait et genre bien. Car tu ne vas pas me dire que l’armée française qui a fait son sale boulot en Afrique ou en Indochine ne comportait aucun anciens résistants.

« Te rend tu bien tu comptes de ce que tu écris? Tu trouves que la représentation des nazis est manichéenne?, tu trouves qu’elle est exagérée? Tu trouves qu’un génocide et des millions de mort mériterait un traitement plus équitable? »

Et tu crois peut être que les colons ont été plus sympas ? (et ne me sors pas le coup des écoles, hôpitaux et autre infrastructures construites, ça n’a jamais été fait pour le bien des autochtones et d’ailleurs beaucoup d’entre sont morts pendant ces constructions.)

Ah et sinon pour info, c’est principalement grâce à l’intervention étrangère (les états unis certes, mais aussi et surtout les russes) que l’on peut s’exprimer principalement sur ce forum. Les résistants ont certes eu leurs rôles, mais ce n’est pas eux qui ont fait reculé l’armée allemande.

M’enfin bref tu crois ce que tu crois, je crois ce que je crois, j’en ai assez dit là dessus, et je te laisse te morfondre sur cet injuste « deux poids, deux mesures. » Moi j’en ai assez dit, salut.

phicata 18 octobre 2020 at 22 h 18 min

Il est notable que dans le film n’est fait à aucuns moments allusion aux horreurs du FLN. Ce ne serait pas gênant, si ce même travail de dénonciation était fais dans « l’autre camp ». Mais ce n’est pas le cas (à ma connaissance, ou de façon si anecdotique, que ça ne fais pas sens). Et au final en cette époque, ce film ne sera pour moi, qu’une pierre de plus apportée à l’idéologie de la repentance, et/ou indigéniste, qui voudrait nous convaincre que le mal à un seul visage éternellement incarné (celui l’homme blanc), et contre qui, sont justifiées des atrocités passées présentes et à venir.

corentin3d 19 octobre 2020 at 8 h 23 min

J’aime la 3D 😎

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