Nous terminerons ce tour des entreprises avec Immersion, qui conçoit et intègre des technologies 3D immersives et collaboratives à destination du monde de la recherche et de l’industrie. Malgré la crise, et malgré le fait que les clients d’Immersion ont pu être touchés de plein fouet (on pense évidemment aux grands comptes industriels), l’entreprise dit ne pas avoir subi les effets de la conjoncture. Un signe, sans doute, que les investissement des grands groupes en R&D ne faiblissent pas forcément. |
Toujours à l’occasion de Laval Virtual, Immersion annonce un partenariat avec Barco, qui conçoit et développe des produits de visualisation. Concrètement, Immersion pourra déployer les solutions de Barco (produits, services, systèmes). La société espère ainsi convaincre davantage de marchés d’envergure. Barco, de son côté, inaugure ici une stratégie nouvelle au niveau mondial : mettre en place une série de partenariats exclusifs avec des sociétés qui peuvent avoir une expertise commune (donc sont parfois concurrentes) mais aussi des compétences spécifiques. Le groupe s’appuiera donc sur un réseau de partenaires limité en nombre, Immersion étant le premier partenaire certifié pour l’Europe. |
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Recherche et démos Comme chaque année, Laval Virtual est l’occasion de croiser de nombreux projets de recherches et démonstrations en tous genre, issus d’instituts français ou étrangers (Japon en tête). En voici une petite sélection. FlyVIZ : les yeux derrière le dos Dans le cadre de sa thèse, Jérôme Ardouin (ESIEA – INSA – Inria) a travaillé sur FlyVIZ, un casque à vision panoramique temps réel.
Le système a deux débouchés principaux : Si le prototype présenté ne proposait qu’une faible résolution d’image, celle-ci pourrait facilement être augmentée. Le facteur limitant est en fait le flux vidéo, plus que le traitement de l’image : le pixel shader n’a aucun mal à effectuer la transformation en temps réel. Liste des chercheurs impliqués sur le projet : Jérôme Ardouin (ESIEA – INSA – Inria), Anatole Lécuyer (Inria – IRISA), Maud Marchal (INSA – IRISA- Inria), Clément Riant (ESIEA) et Eric marchand (IRISA – Inria). Pour en savoir plus : une publication sur le projet, qui aborde notamment le processus mathématique de transformation de l’image ; un article sur FlyVIZ sur le site Interstices. |
Dolphyn : comme un poisson augmenté dans l’eau L’engin visible sur la gauche de la photo ci-dessus est au coeur du projet : il se présente comme un caisson que l’on manipule à la main. A l’intérieur, beaucoup d’électronique : un tablet pc, une caméra HD. Deux joysticks sont présents sur les côtés, placés à côté des larges poignées. Enfin, le caisson dispose d‘un GPS, du Wi-Fi et de capteurs variés, à la manière d’un smartphone. L’idée est de permettre de faire des plongées virtuelles, avec les sensations liées à l’eau : on pourra par exemple piloter un robot sous-marin tel que celui visible sur la droite, avec une approche intuitive puisque les capteurs d’accélération du caisson permettent de commander le robot.
Si l’application première est le grand public, on peut évidemment imaginer d’autres usages, par exemple pour l’archéologie sous-marine. Un projet spécifique sur ce thème sera d’ailleurs bientôt lancé en partenariat avec l’UNESCO. Le prototype dévoilé à Laval Virtual est issu d’un projet de recherche qui s’est terminé en décembre dernier, et s’inscrit dans une perspective plus vaste : d’autres projets de recherche ont été menés auparavant sur la thématique de la plongée en réalité virtuelle, de la t éléopération en réalité mixte, mais aussi sur l’ensemble de la chaîne des contenus numériques sur les fonds sous-marins : captation et création, interfaces, diffusion, etc. Une vaste entreprise qui s’appuie notamment sur la captation des reliefs marins et d’informations géolocalisées. |
Pour quelques informations supplémentaires, on pourra se rapporter à la vidéo ci-dessus, qui présente l’ambitieux projet Digital Ocean, plateforme collaborative sur les sites sous-marins. |