3DVF : Revenons sur le projet impliquant Moreau SAS : peux-tu nous le présenter ? Il s’agit d’un configurateur 3D de justaucorps de gymnastique disponible sur le Web, permettant aux clubs adhérents de personnaliser les différentes zones d’un produit, aux couleurs de leurs équipes. 3DVF : Quelles étaient les contraintes spécifiques de ce projet ? Il fallait surtout un bon rendu des matières (et de leur échelle) et un réalisme au niveau des découpes, aussi précises que possible, le tout dans un budget raisonnable ! Nous devions donc avant tout optimiser le pipeline de production, d’où ce choix de Marvelous pour gagner sur la rapidité d’exécution en amont. |
3DVF : De quelles ressources disposiez-vous, en temps et ressources humaines ? Nous disposions d’une modéliste pour le patronage 3D sur Marvelous et un infographiste 3D pour la création du mannequin et l’intégration temps réel. Cette équipe a travaillé ensemble pendant un mois sur ce projet, pour réaliser une centaine de justaucorps et traiter une soixantaine de matières. 3DVF : Comment avez-vous procédé ? |
3DVF : Sur un projet de ce type, en quoi la simulation 3D est-elle avantageuse par rapport à des moyens plus traditionnels, comme la photo ? Inversement, a-t-elle des inconvénients ? La simulation 3D apporte avant tout une optimisation du process de travail : ce projet aurait été impossible à réaliser sur la base de photo si on avait dû modifier la matière de chaque découpe sur chaque produit, dans toutes les vues… 3DVF : Le fait de travailler avec des vêtements moulants était-il un défi particulier ? Comment se comporte Marvelous sur ce type de travail, qui nécessite évidemment une bonne gestion des collisions et des déformations ? |
La difficulté résidait plus dans le respect du réalisme des découpes pour être le plus fidèle à la réalité (des contraintes qui sont liées à l’environnement industriel dans lequel nous travaillons), et de leur étroite interaction avec le choix des matières… 3DVF Quel était le point le plus délicat à gérer sur ce projet, et comment l’avez-vous résolu ?
Le second point était la prise en compte de toutes les contraintes liées au temps réel (nombre de faces réduit, dimensions de textures limitées, etc) en faisant en sorte que le projet soit lisible sur le Web sur n’importe quel poste…. Mais c’est aussi ce qui donnait de l’intérêt à ce challenge ! |
3DVF a également interviewé Sébastien Morel, président de la société Moreau SAS. |
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Sébastien Morel : Notre activité est la création, fabrication et commercialisation des vêtements et accessoires pour la pratique des disciplines gymniques de compétition (gym artistique, gym rythmique, trampoline,…). Voici l’historique de Moreau SAS : Le CA pour l’exercice 2011-2012 est de 4.980.000€ (+ 38% sur les 4 derniers exercices), nous employons 39 personnes. 3DVF : Quels sont vos besoins et usages en 3D et simulation de tissu ? 3D mise en oeuvre dans le cadre d’un configurateur mis à disposition de nos clients (clubs) pour la personnalisation en ligne de leur tenue : choix du patronage, des tissus, des couleurs, des options (manches, cols, strass, liserés). Visualisation en 3D de la configuration, possibilité d’archivage dans le compte du client et de demande de devis par transmission de la configuration. |
3DVF : Quels sont les avantages pour vous par rapport à des méthodes plus traditionnelles ? Il y a plusieurs avantages : Nous avons des contacts fréquents et de grande qualité avec l’IFTH. Idée de la 3D évoquée ensemble en amont. L’IFTH nous a présenté un projet de 3D compatible avec nos besoins, avec un budget en phase avec les moyens de notre PME. Une grande confiance a été développée dès le début de la gestion du projet, avec une forte réactivité lors du développement. |
3DVF : La simulation de tissu est un domaine complexe, et il peut être difficile d’obtenir un résultat satisfaisant, tout particulièrement s’il ne s’agit pas seulement d’avoir un résultat visuellement plaisant mais aussi de respecter le modèle réel et la façon dont il se comporte une fois porté. Etes- vous satisfaits des services de l’IFTH à ce niveau ? Y a-t-il des axes d’amélioration ? La question du « résultat visuel au porté » n’était pas une difficulté pour nous puisque nos vêtements sont « près du corps ». La difficulté était davantage liée au rendu de nos matières (couleurs, brillances) et au degré de personnalisation souhaité : nombre de zones personnalisables, petite taille de certaines zones, formes complexes, base de tissus très large. Plusieurs réglages ont été nécessaires pour finaliser la base matières et la base patronages. L’IFTH a été très compréhensive et très réactive pour intégrer ces contraintes et optimiser le résultat de la modélisation, et aussi pour le travail sur l’ergonomie du configurateur. |
Pour aller plus loin – Le site de l’IFTH |