F-curves
MotionBuilder dispose lui aussi de son éditeur de courbes. Celui-ci est bien pratique et permet d’éditer rapidement une animation par le biais de ses filtres et outils comme des cages de déformation de la sélection. La motion capture dans MotionBuilder Bien que sachant très bien faire de l’animation keyframe, Mobu est généralement connu pour sa capacité à gérer les données de capture de mouvement. |
Ceci permet de voir en temps réel sur l’écran les avatars contrôlés par le système mocap. L’intérêt évident est de constater le jeu d’acteur reproduit sur le personnage 3D et ainsi, permettre à l’acteur d’appréhender son corps virtuel (en plus de son pyjama lumineux). Il est possible d’enregistrer les mouvements produits directement depuis MotionBuilder (en plus de la capture en elle même par le système mocap) et de nombreux filtres et outils sont présents dans MotionBuilder pour nettoyer facilement les fichiers d’animation issus de capture de mouvements. Cette particularité de MotionBuilder lui a valu la faveur de plusieurs productions d’émissions de télévision comme la planète Donkey Kong sur France 2 ou le Big Dil sur TF1. |
Exemple de motion capture dans MotionBuilder.
Le format FBX
Comment parler de MotionBuilder sans évoquer son format de fichier en allant un peu plus loin que le nom. MotionBuilder utilise donc le FBX, format d’échange d’Autodesk comme précisé plus haut. |
Lors de l’ouverture d’un fichier, une interface apparaît laissant à l’utilisateur le choix de ce qu’il souhaite ouvrir ou importer dans sa scène de travail. Cela peut sembler anodin, mais c’est vraiment pratique à l’usage. Si, par exemple, vous avez un fichier dans lequel vous avez défini une relation bien complexe, mais que vous ne souhaitez pas la refaire, il suffit d’ouvrir le fichier à importer et de ne choisir que les relations à importer dans la scène. Et cet exemple est valable pour tout ce qui est présent dans l’interface |
L’interface de MotionBuilder pour ouvrir, fusionner ou sauvegarder un fichier FBX.
Il est possible d’ajouter un élément dans la scène ou de mettre à jour un élément déjà présent. Exemple bien pratique : Un personnage de production d’une animation est déjà prêt et animé dans votre scène. Vous souhaitez mettre à jour le mesh du personnage (ce qui inclus de refaire le skin aussi) sur le même setup. Et bien lorsque le personnage est exporté en FBX, il suffit de fusionner ce FBX, de sélectionner la catégorie Models et de définir l’option update element. Le mesh sera alors remplacé par le nouveau avec le skin à jour. Et le travail ne sera pas perdu pour autant (même s’il aurait toujours été possible d’enregistrer l’animation du Character Control pour la ploter sur le nouveau personnage). Et c’est ainsi possible pour toutes les catégories disponibles à l’ouverture. Cette particularité fonctionne aussi à l’enregistrement, dans le cas où on souhaite sauvegarder seulement les Poses, le story ou toute autre choses. Nouveauté dans MotionBuilder 2012, afin de faciliter l’ajout de MotionBuilder dans un pipeline de production d’animation : un nouveau bouton a été ajouté dans le menu. |
Cet envoi peut être l’import complet depuis une scène vierge en un clic ou bien la mise à jour d’une scène ouverte en parallèle de MotionBuilder. Cela peut s’avérer bien pratique à l’utilisation. Lorsque la communication entre MotionBuilder et 3dsmax/Maya est faite pour un fichier, un bouton Update apparaît dans l’interface de Mobu pour envoyer les mises à jour dans l’éditeur 3D choisi. Cette nouveauté bienvenue permet d’éviter les phases d’imports et de choix d’option d’import après chaque mise à jour ou nouveau fichier. Une autre nouveauté notable de MotionBuilder 2012 est l’arrivée des caméras stéréoscopiques. |
Finalement
MotionBuilder s’intègre parfaitement dans la plupart des productions d’animation de personnages que ce soit en animation keyframe ou par de la motion capture. Hardware Pour profiter de ce logiciel, il faut tout de même un minimum hardware. À noter que MotionBuilder n’est toujours pas optimisé dans la gestion des CPU multi-coeur. En effet, lorsque le programme est en focus d’utilisation dans Microsoft Windows, le premier CPU se bloque en utilisation entre 50 et 90 % sans raison. Et réduire la fenêtre de MotionBuilder suffit à calmer la consommation CPU du programme… Côté résolution d’affichage, il faut voir assez grand comparé aux anciennes versions avec la nouvelle interface. Il faut prévoir au moins du 1600*900 pour un format 16/9 afin d’être assez à l’aise et de ne pas subir de bug d’affichage étrange. Formation Pour appréhender le logiciel, il existe beaucoup de documentation et de vidéos de formation anglophone (en plus de l’aide en ligne). Souvent éditées par MotionBuilder que l’on peut trouver sur le site web officiel d’Autodesk. |
La documentation interne du logiciel n’est plus incluse par défaut, il faut soit avoir une connexion internet pour utiliser l’aide en ligne, soit télécharger cette aide et l’installer sur le disque dur pour en profiter hors connexion.
Côté francophonie, votre serviteur semble resté seul sur ce créneau avec les tutoriels vidéo que je produis lorsque je trouve un peu de temps entre quelques contrats. La concurrence Est-ce que MotionBuilder est indispensable dans son champ d’action ? Il semblerait que non, pas dans tous les domaines qu’il peut couvrir. Ce qui reste la grande force de MotionBuilder, en plus de son intégration simple dans un pipeline, est la gestion de tout ce qui est capture de mouvement. Il reste la référence dans ce domaine. Mais la mocap est un milieu qui coûte assez cher en hardware, même avec un système low cost comme Optitrack proposé par Natural Point. Ce n’est donc pas donné à tout le monde de tenter l’aventure mocap, à moins de passer par la location de studio ou l’achat de banque d’animation. |
CONCLUSION
Pour conclure cette review, MotionBuilder 2012 reste un puissant outil d’animation, capable de répondre à beaucoup de production d’animation de personnage voir d’animation pour ceux qui aime aller fouiller les entrailles du rig. Je ne cherche pas à noircir le tableau, mais ce sont des choses qui appellent à l’évolution pour les itérations futures du programme. Allez, un dernier point pour clouer le tableau final… Le prix. Je ne comprends pas la politique d’Autodesk vis-à-vis de MotionBuilder… Je ne cherche pas à sous-évaluer la valeur du produit, mais il y a comme un effet schizophrène dans la politique tarifaire appliquée à MotionBuilder. Je ne pense pas que cela lui soit bénéfique. Et pour illustrer mon propos, ce logiciel est disponible dans la boutique 3DVF au tarif de 4400 € HT alors que le pack Autodesk entertainment creation suite est annoncé au prix de 5500 €HT dans sa version standard (version qui n’inclut pas Softimage). |
Pour résumer :
Points forts : Points faibles : Pour en savoir Plus – MotionBuilder dans la boutique 3DVF.fr |