Compte-rendu : ParisFX 2011

ParisFX

 

 

Double Negative : processus créatif pour Harry Potter

Tania Richard, matte painter et designer chez Double Negative, a de son côté évoqué Harry Potter and the Deathly Hallow Part 2, film lui aussi riche en VFX. Elle a détaillé le processus créatif (design, FX) sur les scènes les plus marquantes confiées à Double Negative par la production.

Un des plus gros défi fut la conception du bouclier magique qui protège l’école : ce dôme devait être construit, puis attaqué par les troupes de Voldemor, et enfin détruit. Trois étapes à définir entièrement.
Dans la liste des idées explorées : l’aspect d’un film argentique qui commence à fondre sous la chaleur du projecteur, les taches solaires, …
Le client voulait à tout prix éviter un rendu « SF », Double Negative a donc préféré rester proche d’une apparence organique. Le bouclier devait toutefois donner le sentiment de ne pas être trop fragile, malgré sa finesse et ses irrégularités.

Sous l’égide de David Vickery, Tania Richard avait souvent la mission de développer quelques esquisses pour l’aspect d’un effet, Vickery sélectionnant ensuite ceux qui méritaient d’être développés plus avant.

En ce qui concerne la création d’Hogwarts, il fallait évidemment travailler de façon cohérente avec les 10 ans de production des différents films de la saga, pour que les spectateurs ne soient pas perdus. Pour la destruction de l’école, de nombreuses photos de bombardements issues de la seconde guerre mondiale ont été collectées et ont servi de référence : bâtiments détruits, dégâts causés par le schrapnel…

Tania Richard a souligné l’importance de ne pas se jeter trop vite au travail : prendre le temps, avec le client, de valider un look 2D précis permet d’éviter de se retrouver face à un client insatisfait lorsqu’on lui montre les rendus VFX. De quoi économiser temps et argent.

 

Tania Richard

 

Tania Richard de MPC – Photo Xavier Granet pour ParisFX 2011

 

Pour le dragon, un soin particulier a été accordé aux yeux, qui devaient donner le sentiment d’un animal usé, battu, maltraité. Comme pour les autres points, un grand nombre d’artworks ont été créés de façon à permettre au client de choisir précisément l’aspect qui lui convenait.

S’il est difficile de rendre ici le contenu de la conférence, très largement constitué de visuels, l’intérêt de la présentation résidait dans l’évolution des éléments présentés : montrer les pistes explorées et abandonnées ou l’affinement des idées est trop rare, dans les making-of…


Ci-dessous, une partie des effets réalisés par double Negative ; Images Warner Bros.

 

Double Negative

 

 

Au final, ParisFX 2011 a été une édition assez riche, mettant comme l’édition précédente les productions françaises et londoniennes.

Du côté de l’organisation et de la salle, en revanche, on pourra se montrer plus critique. Problèmes de son ou d’image ont plusieurs fois perturbé les projections. Le fait de disposer d’une seule salle et d’y proposer un enchaînement de conférences fait qu’il est prévisible et courant que des personnes se lèvent ou viennent s’assoir au début d’une présentation : rien de problèmatique en soi, si ce n’est que de nombreux sièges avaient tendance à grincer… Le pire était sans doute les portes du premier étage, qui donnent directement sur une verrière : lors de leur ouverture, un grand rai de lumière venait frapper l’écran, et perturber très fortement la lisibilité. Dommage, puisque placer un panneau pour faire de l’ombre, ou tout simplement des écriteaux invitant les gens à prendre une autre sortie, aurait résolu le problème.

Gageons cependant que les organisateurs sauront faire en sorte de ne pas reproduire ces erreurs lors de l’édition 2012 !

Pour en savoir plus

– Le site de ParisFX.

– Site de Xavier Granet, photographe de l’évènement.

 

Chargement....

A Lire également