Interview : Geronimo

Nous vous proposons aujourd’hui une interview en compagnie de Geronimo, studio de création lyonnais aux compétences multiples.

Site officiel : Geronimo.fr

3DVF : Bonjour, et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pour commencer, pourriez-vous nous présenter Géronimo et ses activités ?

Geronimo est un studio de création d’images numériques 2D/3D et d’animations 3D dédié principalement à l’univers de la communication.
Nous travaillons pour 3 secteurs d’activités distincts :
–    La communication
–    l’immobilier (promoteurs, architectes…)
–    l’univers médical

3DVF : Quels sont les projets types sur lesquels vous travaillez ?

En communication, il n’y a pas de projet type. Nous sommes principalement au service des agences de communication pour lesquelles nous essayons d’apporter des ressources pertinentes en terme de production d’images. Nous changeons de sujet tous les jours, si ce n’est plusieurs fois par jour. Cela va de la création d’une mascotte, au moteur d’une voiture, en passant par le plafonnier d’un avion ou encore une série de fenêtres à modéliser et à incruster dans des photos existantes.
Pour l’immobilier, nous jouons avec les immeubles d’habitations, les bâtiments de bureaux ou les maisons individuelles pour mettre en valeur l’originalité de l’architecture et en faire ressortir la convivialité.

Quant au secteur médical, nous décomposons et recréons par nos animations un acte chirurgical, l’action d’une molécule sur une pathologie, l’utilisation d’un nouvel appareil…

3DVF : Comment est né le studio ? Quelle est votre philosophie ?

Le studio est né à Lyon en 2001 sous l’impulsion de Pascal GABORIT, illustrateur hyperréaliste et Anne-Sophie THERIN, responsable de clientèle dans l’univers du design.
Passionnés tous les deux par « l’image », la motivation a été de créer une structure intégralement dédiée à l’image quelle qu’en soit sa problématique.
Le studio a démarré exclusivement avec une clientèle agence. À l’époque nous étions un peu perçus comme des « ovnis », des illustrateurs atypiques qui avaient une approche innovante en mixant la 3D avec l’illustration hyperréaliste.
Ce positionnement spécifique a donné aux agences lyonnaises de nouvelles mises en perspectives dans l’achat d’art.

Notre philosophie réside dans le respect du client, respect de la qualité des images, des délais, mais aussi dans l’accessibilité de l’équipe, le sens de l’écoute, le perfectionnisme de chacun à « pousser » l’image toujours plus loin et l’envie toujours renouvelée de relever de nouveaux challenges.
Aujourd’hui l’image que nous renvoie nos clients et qu’ils apprécient chez nous, est que nous sommes une « équipe sérieuse » sans pour autant « nous prendre au sérieux » !

3DVF : Géronimo a des clients très variés, qui vont des agences de communication au secteur médical, en passant par l’architecture ou l’audiovisuel… Quels sont les atouts que vous mettez en avant pour séduire des clients de secteurs aussi divers ?

Notre diversité… on joue à fond sur cet item dans notre approche commerciale, nous sommes des « touches à tout » et le revendiquons !!
Mais aussi notre spécialisation. Chaque collaborateur a aussi sa spécialité au sein de l’équipe. Nous pouvons répondre dans certains cas à ce besoin de connaissance du secteur, en particulier dans l’univers médical et architectural.
Ce que nous cherchons à communiquer c’est que chaque dossier traité nous enrichit pour la création d’autres images et/ou animations. C’est donc cette richesse et la diversité de nos productions que nous mettons en avant.
Aujourd’hui avec le recul de nos 10 années d’existence, avec et la richesse de notre production, nos prospects sont rassurés par nos compétences, même s’ils sont dans un secteur que nous n’avons jamais abordé. Ils ont confiance en notre capacité à créer « leur visuel ».

3DVF : Combien de personnes composent l’équipe, quelle est votre organisation ?

Nous sommes une équipe de 6 personnes.
Pascal Gaborit , directeur et illustrateur hyperréaliste – retoucheur d’image,
4 infographistes 3D ayant chacun une spécialité de base : univers techniques, médical, architectural, même si chacun intervient aussi sur tous types d’images.
Et une personne dédiée à la relation commerciale et au suivi de projets afin d’apporter un vrai soutien auprès de nos client pour qui la démarche 3D reste complexe à appréhender.

3DVF : Pouvez-vous nous parler de votre flux de production, et de la configuration matérielle utilisée par le studio ?

Nous traitons un peu moins de 300 dossiers par an, soit environ une vingtaine de dossiers par mois.
Si je regarde notre production sur les 3 derniers mois, nous avons réalisé 5 animations, 29 images immobilières, 19 images publicitaires et 6 images médicales.
Concernant la configuration matérielle, nous utilisons :
– pour la partie render : 6 PC Q 6600, 2 PC i7 2600 et 3 PC Blade Xéon
– pour la partie production 3D : 1 PC Blade (serveur), 4 PC i7 2600 et 2 Q 9300
– pour la partie commerciale et production 2D : 1 iMac 27 ‘’ i5 et 1 iMac 17’’

3DVF : Qu’est-ce qui a déterminé vos choix au niveau logiciel ?

Paradoxalement c’est le choix de nos recrutements qui a orienté notre choix logiciel.
En effet, on considère que le talent c’est avant tout la maîtrise du logiciel, la sensibilité artistique, la curiosité technique de l’infographiste qui fait qu’au final il saura gérer l’image dans un vrai souci de qualité.
Les recrutements sur notre type de prestation ne sont pas simples, alors nous adaptons notre outil de production aux hommes pour nous entourer des meilleures compétences nécessaires sur notre marché. ?
Nous avons donc démarré avec LightWave car nos premiers collaborateurs travaillaient sur ce logiciel, et les recrutements suivants nous ont orienté sur 3DS Max.
Aujourd’hui les deux plateformes cohabitent.
Les productions d’images fixes sont réalisées indifféremment sur les 2 logiciels à l’exception de l’architecture qui est gérée exclusivement sous Max.

3DVF : Pouvez-vous nous parler de vos projets récents et en cours ?

Nous avons toujours au moins une dizaine de projets en cours. Actuellement, nous sommes en train de réaliser une série d’images immobilières pour un nouveau programme Pierre & Vacances, une animation expliquant un nouveau procédé de détection de canalisations enterrées et équipées de puces électroniques, une animation expliquant les problèmes d’infertilité chez la femme, des images d’aménagements de nouvelles boutiques PMU, une image publicitaire représentant un sucrier versant du sucre en poudre…

3DVF : Comment envisagez-vous l’évolution de Géronimo dans les années à venir ? Quels seront vos axes de développement, quel est votre objectif pour le studio ?

Actuellement, une partie de l’équipe travaille sur 3DSMax, et l’autre sur LightWave. Nous voudrions à terme que tout le monde produise sur la même plateforme, à savoir 3DSMax. Nous avons commencé à former l’équipe LightWave, mais dans un système de production continu, il nous faudra encore du temps pour être opérationnels.
J’aimerais développer un peu plus notre activité dans le monde de la télévision, du spot TV et pourquoi pas participer à la production, même modeste, d’un long métrage.

3DVF : Plus généralement, comment voyez-vous l’avenir du secteur ?

Le besoin d’images 3D est de plus en plus important, mais son avenir reste difficile à imaginer. Il est en perpétuel mouvement. Tout ce que nous avons appris hier est remis en question aujourd’hui. Les technologies apparaissent aussi vite qu’elles ne disparaissent. Nous devons sans cesse nous adapter à l’évolution du marché, et surfer sur l’évolution des nouvelles technologies. Hier nous parlions de 3D relief avec lunettes. Aujourd’hui nous retirons les lunettes, parlons de 3D temps réel, de réalité augmentée, de réalité virtuelle et même de système holographique pour demain…