Accueil » Rédactions » Compte-rendu Festival d’Annecy/Mifa 2011

Compte-rendu Festival d’Annecy/Mifa 2011


ANNECY / MIFA 2011

Comme chaque année, les équipes de 3DVF et de Progiss se retrouvent au grand complet sur le festival d’Annecy, le rendez-vous incontournable des passionnés et des professionnels de l’animation à l’échelle mondiale. Après la folie de la précédente édition célébrant les 50 ans du festival, ce cru 2011 disposait d’un programme beaucoup plus modeste, avec pour preuve moins d’invités, moins d’avant-premières de longs-métrages, et à regret, moins de monde.

 

On constate aussi en particulier l’absence à l’avant-première d’un nouveau Pixar ou Dreamworks, contribuant d’habitude au prestige du festival. La partie grand public aura accueilli toujours autant de passionnés, sinon plus que d’habitude. Les organisateurs nous ont justement confirmé une hausse notable des accréditations vendues, ce qui avait déjà été le cas l’an dernier et semble ainsi se confirmer sur cette édition. Cependant, s’il y avait foule sur la partie grand public du festival, on regrette profondément qu’il n’en soit pas de même du côté des professionnels. En effet, si premier jour du Mifa (Marché international du film d’animation)  s’est avéré extrêmement calme, la faute à un temps particulièrement pluvieux, les deux jours suivants se sont révélés tout aussi moroses, sinon plus. Une surprise de taille dont nous avons encore du mal à en expliquer les raisons. Mauvais temps ? Contrecoup de l’édition 2010 célébrant les 50 ans du festival ? Ralentissement économique ?

 


Nous avons justement questionné les organisateurs à ce sujet, mais nous sommes restés sans réponse jusque-là.  Pourtant, le nombre d’exposants a encore augmenté cette année et l’on pouvait noter la présence de nouveaux venus de taille tels que la société Ankama, venue en force comme à son habitude quand il s’agit de festival, avec notamment un stand très sympathique. Mais comme le reste du salon, les visiteurs semblent cette année avoir boudé l’évènement. Cependant, la qualité des conférences et des intervenants était au rendez-vous.  Un mystère qui restera entier en attendant de voir comme les choses évoluent d’ici l’an prochain. Voilà dans tous les cas notre compte rendu de ce qu’il ne fallait pas rater cette année  qu’il s’agisse des conférences et des exposants ! 


Lundi, première journée du festival…

 

C’est sous un magnifique soleil qu’Annecy nous a accueillis pour la 51e édition du Festival d’animation. Étudiants, professionnels, amateurs se retrouvent petit à petit dans « la Venise des Alpes » et chacun commence à prendre ses marques au bord du Lac.  Déjà, comme chaque année, de nombreux festivaliers envahissent la ville, facilement reconnaissables à leur accréditation autour du cou et à la sacoche qu’ils trimballent un peu partout en bandoulière.

 

Pour nous, tout commence à Bonlieu, le centre névralgique du la partie  dès 14h dans la grande salle pour la première projection de courts métrages en compétition. Et c’est dans la traditionnelle ambiance des avions en papier et des cris de spectateurs, quoiqu’un peu plus discrets qu’à l’accoutumée, que le festival se lancent… ¨Plein gaz sur la route 66!

En effet les « Deglingos » se sont invités dans les salles. Ces peluches délirantes et foldingos créées par Laurent Manceron et Stéphanie Dick ont décidé de prendre la route d’Annecy pour une course poursuite effrénée. Ratos et Nanos étaient au volant de leur chopper à side-car talonnés par Bigbos et sa voiture de Police. Ce court métrage, conçu par la «La Station Animation », nous amène du désert de l’Arizona aux rives alpines en moins de deux minutes, histoire qu’on nous ne pose pas de « laaaaaappppiiinnn », qui pour rappel est grande mascotte du festival que l’on retrouvera plus tard. Ce clip a été diffusé à chaque début de projection et de conférences.


Pour revenir aux courts métrages, la projection des films en compétition s’est révélée intéressante, mais certains étaient vraiment décevants.  Néanmoins, nous avons passé un agréable moment : l’humour, avec les films « Don’t tell Santa you’re Jewish » et « Pixels », le drame dans « Sudd » et « Schlaf », l’ennui dans « Switez » court de 20 minutes réalisé par 6 pays différents et fait d’actualité sur le nucléaire dans « Bing Bang Boom » et « BirdBoy ».

Revenons d’ailleurs sur ce dernier film qui a été un moment fort et puissant. Le graphisme proposé pouvait nous faire penser à une série pour enfants. Mais le ton du scénario nous a fait redescendre de notre petit monde merveilleux pour nous emporter dans une poésie absurde et désespérée, tant par la tragédie de ses personnages que par sa formidable expression visuelle. Ce court métrage espagnol, réalisé par Pedro Rivero et Alberto Vazquez , est à voir si vous en avez d’ailleurs l’occasion.

Cette première séance de courts métrages nous a rappelé que parfois la simplicité dans le film prime avant tout.  Le public ne l’a pas oublié quand il a longuement salué « Pixels » et « Don’t tell Santa you’re Jewish », deux films très courts, mais vraiment amusants.
Autre chose interessante, une bande-annonce en image de synthèse d’un futur projet remettant en selle le célèbre Albator ou Captain Harlock pour les spécialistes, était présenté pendant le festival. La Production étant encore en recherche de financements, le projet est encore loin d’être bouclé, mais les premières images donnent clairement envie d’en voir plus…

 

Chargement....

A Lire également