Compte-rendu Dimension 3 2011

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Chez Ecv Images / Be in Relief, un impressionnant alignement de bornes Dreamoc était visible. Ces installations permettent de mettre en valeur un produit placé au centre de la pyramide de verre, via des animations « suspendues » dans les airs, comme s’il s’agissait d’un hologramme.

Il ne s’agit pas à proprement parler de relief, mais plutôt d’une illusion d’optique sur un principe semblable à celui du prompteur (un écran horizontal situé au-dessus de la pyramide projette une image sur les parois en verre, et le reflet – plat – semble flotter en l’air).

L’effet est cependant toujours aussi réussi, et surtout, le grand public ne se rend pas forcément compte qu’il ne s’agit d’une illusion… Et c’est bien le but !

Dreamoc
Dreamoc vu de dessous, dévoilant le « truc » : un écran placé à l’horizontale qui affiche trois images, reflétées par les vitres formant la pyramide.

Dreamoc

 

Ces bornes ont malgré tout l’inconvénient de ne pas être interactives, et le grand public pourrait se lasser, une fois l’effet « wow » passé, un peu comme pour la réalité augmentée.

Ne pas laisser les utilisateurs finaux passifs est donc indispensable, et certaines entreprises se lancent sur le créneau, comme ABprod. Cette société française, qui a fait ses débuts dans le domaine de la muséographie, a mis au point des bornes avec écran relief, iBorne 3D et iBorne Holo.

iBorne Holo, très compacte, utilise une astuce semblable au Dreamoc, mais dispose d’un écran tactile multitouch. Le dispositif nécessitant une surface au sol réduite, il est destiné aux espaces dans lesquels la place disponible est réduite : musée souhaitant se moderniser sans bouleverser en profondeur l’organisation de ses locaux, PLV (publicité sur lieu de vente) en boutique.

Plus ambitieuse, iBorne 3D peut utiliser un véritable écran relief (autostéréoscopique). Là encore, un écran tactile déporté est présent, pour assurer de l’interactivité. Le dispositif demande évidemment plus de place, mais le relief est véritable, et l’écran bien plus grand.

 

iBorne

Toujours dans l’optique initiale de service pour les musées, la société propose également du scan 3D ou de la personnalisation d’interface à la demande pour ses bornes. Le but semble véritablement être de couvrir tous les besoins potentiels, en proposant par ailleurs des services plus classiques d’imagerie 3D, d’infographie/imprimés ou de sites internet.

Ainsi, pour reprendre l’exemple de la muséographie, puisque la société s’est d’abord tournée vers ce marché, on peut imaginer un musée vieilissant qui décide de faire scanner une partie de ses collections, et de mettre en valeurs ces scans via une/des bornes, un nouveau site internet et une brochure de visite remise à neuf.

 

 

 

Continuons notre visite, avec… Du son ! A-Volute, sociéé française créée en 2004 spécialisée dans le son 3D, était en effet également sur place.

Une présence qui peut étonner puisqu’il n’y a pas ici d’imagerie, mais qui est finalement assez liée aux problématiques du relief. En effet, A-Volute travaille notamment sur la spatialisation du son. Un problème qui se pose bien entendu pour les films (avoir une idée de ce que ressentira le spectateur en salle de cinéma, avec les sons venant de tous côtés), mais également pour la télévision, avec la généralisation de systèmes home cinéma. Le problème se pose aussi lorsqu’il faut recréer un son 5.1 ou 7.1 à partir d’une simple source stéréo, ou de multiples sources mono (pour une meilleure sensation d’immersion, donner l’impression de déplacement d’un véhicule, etc).

Evidemment, en 5.1 le son n’est pas véritablement « 3D » dans le sens où la hauteur n’est pas gérée… Mais la technologie A-Volute est déjà prête pour le 7.1 et même 9.1, et gère donc le son à 360°x180°, même si ces normes permettant des effets sonores verticaux (par exemple, pour un hélicoptère arrivant au-dessus du cadre de la caméra) sont assez limitées.
Les travaux actuels sur le 10.2 et 22.2, systèmes qui permettent véritablement un son 3D (avec des enceintes placées plus bas et plus haut que le spectateur), laissent présager un brillant avenir au son 3D.

A partir de 2012, A-Volute commercialisera Nahimic 3D Spatializer, un plugin audio dédié aux problématiques spatiales. Destiné aux ingénieurs du son, il permet de gérer le panning sur chaque piste d’un séquenceur, et sera compatible avec une gamme assz large de plateformes d’édition : Audio Unit pour Cubase, Sonar, Logic, Digital performer, Live et ProTools.

Du côté de l’interface, une vue de dessus de la scène rend les choses assez intuitives, et permet de déplacer facilement les positions des sources, le système se chargeant ensuite d’assurer la restitution sur la norme audio visée.

A-Volute avance aussi une faible charge processeur de son sytème, et un limiteur permettant d’éviter tout problème de saturation ou clipping.

Notons enfin que les activités de la société ne se réduisent pas à ce plugin, et propose par exemple Nahimic Virtual Sound, qui permet notamment de gérer le passage du son 5.1 / 7.1 à une simple sortie stéréo.

La société travaille également dans le domaine aéronautique avec Airbus, Thales ou Dassault Aviation pour créer des interfaces audio 3D. Un exemple d’application étant de donner à un pilote d’hélicoptère une sensation de signal audio 3D dans son casque lui indiquant la direction d’un missile, ou pour servir de « radar de recul » pour un hélicoptère de sauvetage travaillant à flanc de falaise. Autant de situations dans lesquelles un signal supplémentaire sur la source du danger peut potentiellement améliorer le temps de réaction.

Son 9.1

Installation 9.1 : les deux hauts-parleurs en hauteur, de chaque côté de l’écran, permettent de restituer un effet vertical.

10.2
Son 10.2 : Avec davantage de sources verticales, placées au-dessus et au-dessous des spectateurs, on accède enfin à un véritable son 3D. Source : Wikipédia, article sur le 10.2.
Le système 22.2 va encore plus loin, avec 24 hauts-parleurs disposés en trois cou
ches.

Nahimic

 

 

Pour finir ce tour d’exposition, évoquons Sublab, prestataire de service localisé à Ivry sur scène. Nous revenons ici dans le domaine de l’image, puisque Sublab propose des équipements de prise de vue haute vitesse (Phantom Flex, Phantom HD Gold), de prise de vue sous-marine, et bien évidemment de relief. La société offre également une gamme de services de type solutions d’éclairages, flux de postproduction, etc.

De quoi par exemple réaliser une séquence haute vitesse sous l’eau, ou une prise de vue combinant relief et slow-motion extrême !

Evidemment, de telles séquences impliquent un workflow adapté, puisqu’une prise de vue relief et haute vitesse (4 à 8 secondes) représente 12 Go de données par secondes (6 Go/s par caméra).

Les vidéos ci-dessus et ci-dessous sont quelques exemples tirés du site de la société, qui donnent une bonne idée des possibilités. On constatera dans la vidéo qui suit que le mixed-media ne leur fait pas peur.

De très nombreux autres exemples sont en ligne.

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