Depuis quelques jours, Free a lancé une nouvelle campagne de publicité, à la télévision et sur le net. Ces nouveaux spots conservent le ton décalé qui avait déjà fait le succès des campagnes précédentes, sans toutefois reprendre le fameux personnage de Rodolphe.
Le studio Circus a accepté de nous parler des coulisses du tournage et des effets visuels de cette campagne au travers d’un making-of des quatres spots.
Présentation du Studio
Circus est une société indépendante d’effets spéciaux visuels et d’animation 3D située à Paris, qui a vu le jour il y a un peu plus de 2 ans. Elle est dirigée par Jérôme Bacquet et Julien Villanueva, deux anciens de Buf compagnie où ils ont passé plus de 12 ans chacun. L’équipe est constituée d’un mélange de graphistes expérimentés et de jeunes sortis d’école que nous formons.
Depuis sa création, Circus a truqué des publicités telles que le Grenelle de l’environnement avec ses décors changeants, la campagne M’Tdent avec ses machines sortant de bouches de gamins, Winamax avec ses matte paintings et les multiplications de foule, M6 avec ses ovnis… Elle a développé des univers visuels pour BETC et les sites de canal+ « Carlos » et « Maison close ». Elle a également produit et réalisé une pub Nickelodeon en 3D relief pour le cinéma.
L’idée de Circus est d’être une structure expérimentée très flexible et adaptée aux besoins d’aujourd’hui. Son équipe développe les effets du design, à la préviz, la supervision de tournage, l’étalonnage numérique avec salle de projection, les trucages 3D/2D jusqu’à la finalisation.
Leurs dernières créations sont celles des toutes récentes publicités Free de l’agence Ogilvy, produites par 75 et réalisées par Vincent Lobelle, décriées ou géniales selon les gouts, mais qui ne laissent pas indifférent au regard des commentaires que l’on trouve sur le net aujourd’hui.
Le Tournage
Le tournage a eu lieu mi-octobre sur 2 jours pour 4 films, ce qui est considérable. Nous avions une contrainte de temps hyper importante et comme toujours dans ces cas là, nous devions pouvoir apporter des solutions en cas de soucis. Entre autres exemples dans le Western nous avons remplacé le tas d’enveloppes sur le cochon, car le système prévu alors ne marchait pas du tout visuellement. Cela aurait pris trop de temps à refaire. Idem pour la qualité du soleil et de ses ombres… Que l’on ne maitrise pas totalement évidemment en extérieur et que nous avons beaucoup retravaillé.
L’ensemble du travail de post-production a été fait en 1 mois et demi pour sortir 4 films déclinés chacun en 3 versions : 23 et 30 secondes pour la TV et plus d’une minute pour le web.
Dès le montage nous avons fourni des éléments pour que les plans concernés par les effets ne soient pas vides et pour que les différents interlocuteurs puissent imaginer facilement les films finaux, mais aussi pour faciliter le travail du monteur.
L’étalonnage
Nous voulions nous donner la possibilité avec Vincent de faire mûrir ces films, contrairement au schéma ordinaire qui consiste à faire un ou deux jours d’étalonnage et puis basta. Disposant d’une salle de projection ainsi que tout le matériel pour l’étalonnage, nous avons pris le parti de ne pas nous priver de ces possibilités. Nous avons d’abord fait une passe d’étalonnage avec Vincent Lobelle et le chef opérateur Pascal Marti pour définir globalement les univers. Puis nous avons fait évoluer la couleur des films pendant toute la durée de la fabrication des effets.
Western est le film qui a nécessité le plus de travail pour obtenir un style de film technicolor tout en gardant une image actuelle.
Pendant le tournage de ce film, la lumière a changé continuellement, du brumeux le matin a une lumière dure vers midi puis au passage du soleil derrière la chaine de montagnes vers 16 heures !
Ce fut un vrai casse-tête pour homogénéiser le plus possible le film en changeant tous les ciels, y mettre des nuages et en recréant des ombres au sol sur pas mal de plans. Puis nous avons retravaillé la couleur et la lumière sur chaque plan.
Le film Tango (Blu-Ray) a été traité en nuit un peu chaude pour coller avec l’univers du Tango.
Le film Ado (téléphone) est plus Pop-Art avec des pointes de couleur orange qui rehaussent l’image par endroits, avec très peu d’ombre.
Le film Tronconneuse (service) est inspiré des teintes orange dans les hautes et vertes dans les basses lumières du film « Planet Terror ».
