Test de Photosculpt

Conclusion


Les différents essais efectués pour cet article, ainsi que les nombreuses images de la galerie en ligne, nous permettent d’en savoir un peu plus sur les capacités de Photosculpt.


Tout d’abord, il est évident que la qualité de la prise de vue joue beaucoup dans le résultat : angle entre les deux photos, éclairage, netteté des clichés sont primordiaux.


Un effet de zoom (si l’on se rapproche ou s’éloigne trop de l’objet), de rotation ou de décalage vertical sont aussi à éviter ; ce sont d’ailleurs ces trois problèmes qui nous ont poussé, en macro, à adapter la méthode de prise de vue.

La méthode demande donc un temps d’apprentissage ; un même sujet peut donner des résultats très variables en fonction des photos, et il est probable que nos essais puissent être largement améliorés.


Il est vivement recommandé de jeter un oeil aux tutoriels « shooting recommandations » sur le site officiel, qui apportent les techniques indispensables pour débuter.

 

Corde

 

Image tirée de la galerie en ligne ; on notera le très bon rendu de la corde.


Par ailleurs, selon le type de surface, les résultats seront très différents : particulièrement à l’aise avec les surfaces mates et détaillées, le logiciel est moins efficace sur des motifs répétitifs ou des zones assez homogènes, quasi uniformes. Les reflets spéculaires peuvent aussi poser problème.

Les amateurs de photo panoramique feront en fait le rapprochement avec l’évolution des logiciels d’assemblage (Autopano pro, Hugin, etc) : il y a quelques années, on retrouvait une partie des situations problématiques vues ici : un panorama à main levée, des motifs répétitifs, une caméra qui penche, et le logiciel s’affolait.

Cette comparaison est assez rassurante : au vu des progrès accomplis depuis en assemblage panoramique, on se dit qu’un logiciel comme Photosculpt, qui repose a priori sur des principes en partie similaires (correspondance de points entre deux images), a un gros potentiel devant lui.

Outre les petits défauts signalés, comme l’absence d’indicateur de progression durant l’export, on regrette que le logiciel ne soit pour le moment disponible qu’en anglais, ce qui est regrettable puisque l’auteur parle français…

Plus gênant par contre : sur la machine de test, le logiciel a planté à plusieurs reprises durant les phases de reconstruction, avec des messages du type « error : access violation[…] ». Difficile de savoir s’il s’agit d’un problème spécifique à la configuration utilisée, aussi nous vous invitons à nous faire part de votre propre expérience sur le forum : avez-vous aussi eu des plantages, ou le logiciel était-il au contraire très stable ?


Sculpture

 

Image tirée de la galerie en ligne ; excellente restitution des détails sur un bas-relief en pierre.


En conclusion, Photosculpt est clairement un logiciel qui mérite que l’on s’y frotte, et les résultats sont parfois bluffants.


Certes, la reconstruction pose parfois des problèmes sur certains cas pathologiques, certes, la prise de vue demande un peu d’apprentissage, mais la reconstruction automatique à partir de photos est un domaine qui progresse à grands pas, et il ne s’agit que de la version 1.0. Avec le temps et la maturité, Photosculpt permettra probablement son essor.

Notez enfin qu’une démo 30 jours est disponible, largement de quoi s’essayer au logiciel et juger soi-même. Une licence gratuite est aussi disponible pour les étudiants avec projet académique, les chercheurs, enseignants et journalistes. Une initiative peu répandue dans le monde du logiciel, qui est donc à saluer.


N’hésitez pas à tester la démo, à nous faire part de vos retours sur le logiciel et cet article, un sujet de forum dédié à Photosculpt est déjà en place sur le forum.




Benoît Rogez 2010 – 3dvf.com

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