HUGH – Court-métrage ESMA

Présentation du court-métrage HUGH
et de l’équipe d’étudiants de l’ESMA

Sylvain nouveau – Mathieu Navarro – François Pommiez – Aurore Turbé

3DVF : Tout d’abord, merci d’avoir prit le temps de répondre à nos questions. Pour commencer, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de 3DVF ?


Sylvain nouveau, 22 ans. J’ai touché un peu a tout sur le projet HUGH : Montage, Layout, animation, Setup, La plupart des plan d’animation 2D, rigging, gestion de la prod (planning, répartition des taches, organisation etc…), choix des techniques utilisées, etc…

Mais je me suis surtout penché sur les textures des personnages avec Photoshop, les shaders mental ray (subsurface, velvet shader etc…), les poils de l’ours (rendu/dynamique), simulation de tissu, l’éclairage des personnages ainsi que le rendu et toute la partie effets visuel / compositing. Je me suis occupé aussi de la partie webdesign.


Mathieu Navarro, j’ai 24 ans. Je suis passionné par les arts en général, numériques notamment mais aussi par la musique (je pratique la batterie depuis environ 12 ans). Je vis actuellement et depuis peu à Liège, en Belgique, pour des raisons personnelles et professionnelles ( je m’apprête à intégrer l’équipe de Nwave, studio implanté à Bruxelles).



François Pommiez , 23 ans
, j’ai grandi sous le soleil de Tahiti et Moorea , bercé par les vagues et le chant des moustiques . J’adore la musique, les guitares, l’art, la lecture, les sports de glisse, les voyages.


Aurore Turbé, 22 ans. Sur le film  » Hugh « , je me suis principalement occupé de tout le décor (modeling, texturing, lightning), animation 2D…





3DVF : Quel a été votre parcours scolaire ?

SYLVAIN :
Je me suis orienté vers un bac « technique » plutôt que littéraire c’était vraiment histoire d’avoir son bac et de pouvoir continuer une formation. J’ai donc suivis la formation cinéma d’animation et effet spéciaux à l’ESMA Montpellier durant 3 ans En deuxième année j’ai eu l’occasion de faire un stage chez Eden Games à lyon ( Boite de production de jeu vidéo tel que la série des V-Rally, et plus récemment, Test drive Unlimited 1 et 2 et Alone In the Dark 5) où j’ai participé à la réalisation des décors (modélisation, textures) du prochain Alone in the dark sur les consoles next gen (XBOX360 etc…).


MATHIEU :
Mon parcours scolaire est relativement chaotique bien qu’assez banal et logique finalement. Depuis que je suis très jeune, le monde du cinéma et du jeu vidéo me fascine, mais les coûts de scolarité d’une école privée étaient à ce moment là trop importants pour que mes parents puissent y faire fasse.

Je dessinais beaucoup à l’époque, et après l’obtention d’un bac général (ES), j’ai pu intégrer l’école d’architecture de Montpellier. Je me suis rendu compte rapidement qu’il n’y avait que très peu de place pour l’art dans ce domaine. Je me suis tourné par la suite vers les Beaux Arts où j’y ai fait une année de prépa. Là encore, la pédagogie et l’enseignement ne comblaient pas mes espérances. Après avoir fait quelques petits boulots, j’ai réussi à convaincre mes parents de m’aider à payer les frais de scolarité de l’ESMA, où j’y ai passé trois ans.


FRANCOIS : J’obtiens un Bac STT ACC option Art Plastique au lycée Paul Gauguin de Papeete. Je décide d’aller étudier les Arts Appliqués a l’autre bout du monde sur Montpellier à l’ESMA. Je rentre en mise a niveau pour y étudier la communication visuelle et du design d’espace puis je m’oriente vers le cinéma 3D.


AURORE : Je suis entrée à l’Esma après avoir obtenu mon bac (sciences économiques et sociales).




3DVF : Comment avez-vous découvert les effets spéciaux et l’art numérique ?

SYLVAIN : A vrai dire, je ne sais pas trop. Peut être une image que mon oncle m’avait montré il y à une dixième d’année, 3 pauvre polygones qui se couraient après pour faire une main. Depuis je mis suis intéressé de plus prés par le biais des magazines spécialisés (dans le jeu vidéo surtout) et autre sites communautaires (surtout 3DVF ;p ).

MATHIEU : Comme beaucoup de jeunes, j’étais passionné par les jeux vidéo, et donc la perspective de participer à l’élaboration de jeux me faisait rêver.


En grandissant, ma passion s’estompant quelque peu au profit du cinéma et de la musique, mes ambitions se sont tournées vers le cinéma, d’animation notamment qui commençait a vraiment exploser. Toy story m’avait scotché et ceux qui suivirent me confortaient dans l’idée d’en faire un jour mon métier.


FRANCOIS : Grâce aux magazines spécialisés qui arrivent par avion jusqu’aux papeteries de Moorea.

AURORE : Par le cinéma et les jeux vidéo par des amis et par mon frère qui s’y intéressait par ses études.


3DVF : Aujourd’hui, quels sont vos outils préférés et pourquoi ?

SYLVAIN : Il y a énormément d’outils avec lesquels nous pouvons faire exactement la même chose, les logiciels de 3D les plus classiques (maya, 3dsmax, xsi etc…) se ressemblent de plus en plus. Ce qui fait la différence ce sont surtout les communautés d’utilisateurs qu’il y a autour, plus il y a d’utilisateurs, plus il y a d’échanges de connaissances techniques. Je prends pour exemple Maya, il y a une communauté énorme sur le net, on peut trouver des melscripts sur vraiment tout et améliorer la base de maya et l’adapter à ses besoin. A ce propos, Quelques plug/melscript nous on particulièrement bien aidé durant la production et nous ont fait gagner pas mal de temps.


Je suis en train de passer sous XSI, et la dernière version m’a l’air pas mal du tout ;o) je suis déjà conquis.
Pour ce qui est du compositing, sur HUGH, le choix a était vite fait : EYEON FUSION 5.1. Contrairement à AFTER EFFECT, l’interface de FUSION est plus intuitive, on a un aperçu permanent de tous les nodes et réglages du plan composité. Etant donné le nombre de retouches et de passes par plan ainsi que le nombre d’effets visuels, nous avons tout composité sous FUSION 5.1.
Pour la partie « image » nous avons aussi utilisé des logiciels tel que Unfold 3D (déplieur d’UV excellent), Premiere Pro 2 et Photoshop CS2 ainsi que Digital Performer pour la partie « audio ».
Pour la gestion du projet, Excel et Gant Project nous ont été d’une grande aide pour planifier et gérer nos taches.


MATHIEU : Mes outils préférés sont ceux que j’ai pu découvrir durant mes années d’études et donc ceux que je maîtrise aujourd’hui (bien que j’ai encore beaucoup à apprendre d’un soft comme Maya qui évolue sans cesse). Autrement dit Maya bien sûr pour la modélisation et l’animation (deux domaines que j’affectionne), Photoshop, outil indispensable pour la création d’images 2D, de textures, et pour la retouche… Premiere Pro est également un outil relativement facile à prendre en main pour le montage… Le crayon reste quand même pour moi l’outil par excellence lorsqu’il s’agit d’exprimer rapidement une idée et de l’exposer à ses collègues. Et le crayon ne te lâche jamais, pas de fatal error ni de plantages inexplicables.


FRANCOIS : Mon préféré c’est le crayon, c’est comme un vieux compagnon de voyage. On a longtemps fait la route ensemble. J’aime les techniques traditionnelles (aquarelles, peinture acrylique, à l’huile … ) car c’est par leur médium que je met en forme ma créativité de la manière la plus spontané . Sinon en ce qui concerne les outils numériques j’utilise Photoshop, Maya essentiellement et Mudbox , Zbrush et XSI depuis peu .


AURORE : Mes outils de prédilections sont avant tout ceux sur lesquels j’ai actuellement le plus de connaissances c’est a dire maya pour la 3d et Photoshop pour la 2d mais les outils de compositing et autres trucages tels Digital Fusion et AfterFX semblent aussi laisser des possibilités très attirantes.




3DVF : Avez-vous quelques conseils à donner aux artistes 3D qui veulent faire progresser leurs compétences en réalisations ?

SYLVAIN : Nous sommes de jeunes apprentis artiste, nous avons besoin nous même de conseils, donc en donner n’est pas évident. Mais pour progresser je pense qu’il faut surtout s’acharner suffisamment pour ce rendre compte que l’on progresse et toujours garder du recul sur ce que l’on fait. Il faut nourrir ses yeux d’images en tous genres, ensuite les analyser, les comprendre, les reproduire et les adapter à sa sauce.
Pour ce qui est de la réalisation filmique, bah il faut mater du film encore et encore.


MATHIEU : Je crains de ne pas avoir beaucoup de conseils à donner. Il faut savoir que cette année de production était pour nous tous une première, une sorte de baptême du feu. Ce serait bien présomptueux de ma part de donner des recettes miracles, quand on sait que toutes les erreurs possibles et imaginables ont été faites lors de la réalisation de « HUGH »! Si c’est la première fois que vous réalisez un film, vous ferez les mêmes erreurs que nous, c’est normal, car c’est comme ça qu’on apprend !
La réalisation demande de l’expérience et il y a un gouffre entre créer des images et réaliser un film. Il y a des règles à respecter et un vocabulaire à apprendre. Il ne suffit plus d’être un bon technicien 3D, il faut avoir quelque chose à raconter. On s’en est bien rendu compte cette année!! Je pense qu’il faut être à l’écoute des ses partenaires et des gens qui en savent plus que nous. Il faut s’investir au maximum, se remettre en question perpétuellement et surtout se faire plaisir. Si vous êtes passionnés et bosseur, vous détenez à mon avis, les qualités indispensables qui feront de votre film un bon film.


FRANCOIS : Il faut atteler au dialogue au sein d’une équipe, savoir transmettre ses idées et apprendre a recevoir des critiques.


AURORE : Prendre des exemples solides sur des réalisations déjà existantes faire attention au rythme…

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