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Yves Courbet – Digital Kartel

 


3DVF : Bonjour Yves, merci pour ce moment en ta compagnie. Peux-tu commencer par nous parler de ton parcours ?



Yves Courbet :
Pour vous parler de mon parcours eh bien il est assez commun. J’ai suivi des études dans le domaine de la publicité et du print, je n’ai passé qu’un BEP et un CAP d’infographie d’exécution publicitaire, puis j’ai travaillé dans la photographie dans le laboratoire Augerot à Nice, et diverses imprimeries. Un jour, j’en ai eu marre de travailler sur des choses figées, j’avais besoin de voir les choses bouger, prendre vie, alors quand j’ai découvert 3dsmax ça n’a fait qu’un tour dans ma tête. J’en suis rapidement venu à devenir autodidacte, n’ayant aucun diplôme dans le domaine du cinéma ou de la 3D ce fut pour moi l’unique solution car les écoles spécialisées étaient trop onéreuses car très peu nombreuses à l’époque.



3DVF : Comment s’est déroulée ta rencontre avec les effets spéciaux ? avec les outils numériques ?


Yves Courbet : Ma rencontre avec les effets spéciaux c’est en fait produite via les jeux vidéos, à l’époque je passais beaucoup de temps a essayer de décortiquer les jeux et en changer tous les graphismes, sur Amiga 500, la bonne vielle époque du pixel art, ou on pouvait passer des heures pour faire un simple dégradé à coup de pixels.

Un peu plus tard a débarqué un étrange logiciel toujours sur Amiga qui se nommait « 4Dsculpte studio » qui pourrait être l’ancêtre de 3DS. Bien entendu l’intuition et la créativité n’était pas au rendez vous, c’est à ce moment là que je me suis plus intéressé aux jeux, mais surtout au cinématique qui fleurissait sur les support 3DO, CDI, puis playstation. J’achetais les jeux juste pour avoir leurs cinématiques tellement je devenais adepte à ce support visuel. Puis un jour dans un cyber café j’entends quelques personnes parler d’un logiciel dénommé 3dsMax, nom que je commençais à entendre et lire de plus en plus dans les revues. Et un beau jour, à force d’être un client régulier de ce cyber, le gérant vient me voir et me donne un cd contenant tous les soft 3D du moment, dont ce fameux 3dsMax. Depuis ce jour là, je suis resté des jours et des nuits à essayer de comprendre comment fonctionnait ce soft, mais j’ai rapidement lâché prise.

Ce n’est que plus tard en tombant sur un des premier magazines Computer Art, qui était dédié à 3dsMax, que je tombe sur un article qui traitait des matériaux matte/shadow, ce fut la révélation pour moi, je venais de comprendre qu’avec ce soft j’allais pouvoir insérer n’importe quel objet virtuel sur une vidéo et voir son ombre projetée comme dans la réalité, ce fut le déclic qui me fit tout arrêter. A cette époque, je travaillais chez un imprimeur, et après la découverte du potentiel de max j’ai directement posé ma démission pour me consacrer pendant 3 ans à raison de 10 heures par jour à l’apprentissage de cet outil. Forcément, ce fut la belle époque ou je vivais chez papa – maman (rire) mais je ne regrette pas de m’être donné tout ce mal, même si encore actuellement la vie pour les artistes n’est pas toujours très rose dans notre pays. Et encore actuellement, journée non-stop et nuits blanches sont mon quotidien, comme beaucoup d’entre vous je suis sûre !


3DVF : Peux-tu nous parler de la société Digital Kartel ?


Yves Courbet : DIGITAL KARTEL est encore une jeune société en phase de création. A la base, il s’agit d’un media groupe qui élargit son secteur d’activité en créant des filiales. U-KONCEPT est donc composé de 3 filiales, Be youpi, pour tout ce qui touche à la publicité télé, BIG JACK, qui est une société spécialisée dans l’évènement de sport de glisse, notamment avec la création et la production de l’émission « surf in Europe » diffusé sur SPORT+ (www.surfinworld.com), DIGITAL KARTEL, est spécialisé dans la post-production et la réalisation de contenu graphique pour tout type de média télé, cinéma, que ce soit de la réalisation d’un vidéo clip au trucage d’un plan tourné. Cette filiale est encore toute jeune de 6 mois et est donc en pleine expansion



3DVF : De quelle manière a démarré ce projet de clip pour SOLONE ET MARLI ?


Yves Courbet : Il y a 3 ans RKG record et M6 interaction m’ont confié la réalisation d’un vidéo clip pour l’artiste JUST A MAN, et voilà que 3 ans plus tard RKG me contacte à nouveau pour la réalisation d’un nouveau vidéo clip full3D pour les DJs « Solone & Marli ». C’est tout naturellement que j’accepte et planche sur le projet ; il fallait trouver rapidement un concept qui s’éloigne des clips qui se faisaient actuellement en full3D, quelque chose de plus mâture, une sorte de fresque avec un point d’entrée et une chute sans pour autant développer une histoire complexe.

De plus le Midem approchait à grand pas et il fallait dans l’urgence les 40 premières secondes du clip en quelque jours, le hic c’est qu’à ce moment là, je n’étais pas loin de Cannes, ce qui n’était pas plus mal, mais je n’avais qu’un portable pour bosser, et qui n’était pas vraiment très véloce !

Entre temps j’ai fait appel au talentueux animateur Julien NOEL qui est venu se joindre à moi en télé-travail pour s’occuper essentiellement des animations des biped et lypsinc, tandis que jem’occupais de tout le reste, décor, réalisation, story-board, animation, rendu, gestion de données compositing, modélisation, fire setup etc…


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