MegaComputeur

Rencontre avec le collectif MegaComputeur

3DVF : « Sleepy Remi » adopte une direction artistique assez spécifique, avec une caméra fixe, moins de grands angles que dans Deuspi, des personnages pensés pour être vus de face uniquement. Comment avez-vous abordé ce court ?

MegaComputeur : On avait envie de quelque chose de différent et de très assumé au niveau graphique pour ce flm.
On avait dans l’idée de s’éloigner un peu du rendu 3D habituel pour se rapprocher visuellement d’influences différentes dont on est super fan aussi, comme la stop-motion. Au niveau de la narration, on a aussi voulu expérimenter une histoire sous forme de petites scénettes pour balayer les moments clés de notre personnage principal. On s’est beaucoup amusé à tester cette nouvelle approche.

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3DVF : « Play-Off » met en scène un golfeur obsédé par la compétition. Pour ce projet, quelle a été votre approche sur le shading/rendu ? Quelques mots également sur le grading, pour lequel vous avez fait appel à RUSHES ?

En ce qui concerne « Play-off », ce film nous a permis à tous de travailler sur la composition de l’image et le style grapique du film. On voulait vraiment que le film soit gai, coloré, avec des cadrages assez symétrique, de longues focales; mais que le tout reste esthétiquement cohérent.
Donc oui le shading et le rendu étaient des facteurs importants du film, on a essayé d’être le plus précis possible, et de pousser le détail assez loin comme on le voulait. Pour rappel, ce film a été fait à Passion Pictures à Londres, et donc pour le grading en effet c’est l’entreprise RUSHES à Londres qui s’en est occupé, et ils ont fait un super boulot ! On était vraiment content du résultat, homogène en terme de couleur et d’ambiance lumineuse.

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3DVF : Enfin, votre court le plus récent, « Return Of The Monster », joue moins sur l’humour de situation et davantage sur les codes de l’horreur et l’effet de répétition. Sur le plan technique, l’ambiance sombre et le hair (en particulier sur la créature) n’ont sans doute pas été évidents à gérer ?

Pour « The return of the Monster », on a voulu parodier un peu les clichés du films d’horreur, avec des jumpscare un peu partout et une ambiance un peu flippante. C’était un projet super intéressant à faire, surtout que comme dit tout à l’heure, on à vraiment fait ça dans une petite pièce avec les moyens du bord. Il fallait faire attention au temps de rendu, et à la charge de travail à faire, donc le fur et le displacement du monstre étaient des enjeux vraiment importants. Ça nous a pris pas mal de temps à mettre en place mais on a quand même réussi à finir en temps et en heure !

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3DVF : Comment gérez-vous l’organisation, la répartition des tâches et la prise de décisions au sein du collectif ?

On s’occupe tous ensemble de la conception, du storyboard et de la réalisation. Pour la partie technique, on est tous assez généralistes, donc on début on s’occupe tous de la modélisation des personnages, des props et du décor, mais après on se split en deux groupes où la moitié d’entre nous vont plus s’occuper de l’image (shading, lighting, fx, compositing, …) et les 3 autres de la partie animation (anim, rig, cfx, …).

3DVF : Quels sont vos projets en cours ?

Cette année on travaille sur nos films de diplôme à l’École des Nouvelles Images à Avignon, puisqu’on est tous les 6 encore étudiant en 5ème année. Pour ces films là, on a dû diviser le collectif pour faire deux équipes, avec d’autres potes qui nous ont rejoint sur chaque projet. Donc pour le moment, on dort pas beaucoup et on travaille un peu trop, mais c’est pour la bonne cause !

3DVF : Comment voyez-vous l’évolution future de MegaComputeur ?

Pour les années à venir on souhaite rester ensemble le plus possible, et dans l’idéal on aimerait continuer à développer notre univers graphique, en se diversifiant dans d’autres formats comme le clip ou la série, et à terme monter notre propre studio, pourquoi pas. Et peut-être un jour, le long-métrage !

3DVF : Pour finir, quel conseil donneriez-vous aux jeunes artistes qui envisagent, justement, de tenter l’aventure du collectif ?

Ne tentez pas, moins il y a de collectifs, mieux on se porte ! 😉 Plus sérieusement, on commence à peine donc on est peut-être pas les mieux placés pour répondre, mais on se rend déjà compte à notre échelle que le travail paie forcément un jour ou l’autre. On nous a souvent répété qu’on ne trouverait pas de travail en collectif, et qu’il valait mieux travailler en solo dans des grosses boîtes, mais finalement à force de travailler et de sortir des projets, on a eu bien plus de propositions en collectif que des proposition individuelles !

Pour en savoir plus

– La page Facebook du collectif, et son compte Instagram.

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