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Rencontre avec le collectif MegaComputeur

Nous avons déjà eu l’occasion de vous proposer les courts-métrages animés du collectif MegaComputeur, dont la particularité est d’être composé d’étudiantes et étudiants.
Nous vous proposons aujourd’hui de plonger plus en profondeur dans leur univers et leurs méthodes de travail via une rétrospective de leurs projets.
L’occasion également, qui sait, d’inciter certaines personnes à suivre leur voie !

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3DVF : Bonjour MegaComputeur, pour commencer, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

MegaComputeur : On est un collectif de réalisateurs et graphistes 3D. On est au total 6 personnes : Léo Brunel, Quentin Camus, Camille Jalabert, Maryka Laudet, Oscar Malet et Corentin Yvergniaux. Ce qu’on a un commun c’est notre humour, nos références, notre style graphique, mais surtout la même envie de créer des films et d’aller plus loin à chaque fois, en gardant un humour absurde et décalé. En gros, on fait des films avec des blagues qui nous font marrer entre nous !

3DVF : Comment le collectif est-il né, et comment avez-vous évolué depuis ?

L’envie de travailler ensemble est née de notre rencontre à l’école, puis le collectif en lui même s’est concrétisé avec le flm « Deuspi » qu’on a réalisé à Wizz il y a deux ans. On a ensuite naturellement continué à travailler ensemble sur les projets qui ont suivi, qu’ils soient réalisés dans le cadre de nos études, d’un stage (comme avec « Play-Off » qu’on a réalisé à Passion), ou de notre coté comme « The Return of the Monster » ou « Sleepy Remi », car on a réalisé ces deux derniers chez nous, en se débrouillant dans un 10m2, avec nos ordis et ceux de plusieurs potes. Toutes ces situations différentes nous ont forcément aidé à mieux anticiper chaque projet, à affirmer nos envies artistiques et scénaristiques tout en essayant toujours de garder un coté spontané, de s’éclater et de se faire plaisir dans notre travail en essayant le plus possible de faire rire!

3DVF : Comment définiriez-vous votre positionnement et parti pris artistique ?

On aime bien expérimenter et tenter des styles graphiques qu’on ne maîtrise pas trop sur le moment, pour continuer à apprendre en essayant de se diversifier. Par exemple, on a essayé un style 2D/3D avec « Sleepy Rémi », ou sinon « Play-Off » sur lequel on s’est beaucoup plus concentré sur la composition de l’image, ou encore de jouer avec les codes des films d’horreur avec « The return of the Monster ». On touche à un peu tous les genres, mais en essayant toujours de garder notre « patte » humoristique.

3DVF : Revenons sur vos différents projets. « La légende de la chèvre qui connaissait le vrai sens de la montagne ». On sent déjà certaines marques de fabrique, comme l’humour de situation et l’absurde. Que pouvez-vous nous dire sur ce projet ?

Ce projet est un super exemple d’expérimentation de nouvelles choses. La mise en scène est linéaire, le film est un plan séquence, toute l’attention est portée sur la vanne et on a essayé de réduire les infos au minimum. L’humour absurde nous intéresse beaucoup, on essaie d’en glisser un peu dans chaque projet, même si c’est souvent difficile car ce type d’humour peut vite devenir exclusif, ça prend beaucoup de place… Mais avec « La légende de la chèvre qui connaissait le vrai sens de la montagne » on a voulu aller droit au but, pour être le plus efficace possible et faire rire en un minimum de temps!

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3DVF : « Deuspi » met en scène un duo de malfrats manifestement peu préparé. Le projet enchaîne les gags et le character design participe beaucoup au concept. Comment-avez vous travaillé ces deux points, chara design et écriture ?

Les deux marchent un peu ensemble. On travaille tous ensemble sur le début des projets, on discute de l’idée pour avoir une idée globale du film, du caractère des personnages et on fait chacun quelques dessins de personnage.
On fait ensuite le tri pour avoir les designs définitifs, et souvent ça nous donne d’autres idées de gags, de situations ou de mimiques qu’on pourra utiliser à l’animation. Dans le cas de « Deuspi », on voulait faire rire au moment même où on voit les personnages, et qu’on voit directement que toute cette histoire va mal finir pour eux.

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3DVF : Pouvez-vous aussi revenir sur l’animation, un point sans doute délicat à doser étant donné le physique caricatural des personnages ?

Dans le collectif, on est 3 à s’occuper de l’animation (Léo, Camille et Oscar), et sur chaque projet il y avait des enjeux très différents en terme d’animation. Le physique des personnages étaient forcément un point très important car il change complètement la manière qu’ils peuvent avoir de bouger, mais le plus important reste tout de même le message qu’on veut faire passer au travers du mouvement, et de quelle manière on le fera.

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Sur « Deuspi » par exemple, les personnages sont complètement dénués de logique et de cerveau, donc tout se transmet par le corps, la façon de se déplacer, et leur manière à eux de réagir physiquement à chaque situation. Alors que sur « Sleepy Rémi », chaque plan est travaillé comme un tableau, donc l’animation se doit d’être très graphique, où il faut toujours faire attention à la silhouette des personnages et à la composition de l’image. En revanche, avec « The return of the Monster » on se concentrait d’avantage sur l’acting et l’émotion des personnages, donc encore une fois avec des enjeux et un objectif différents.

Ci-dessus et ci-dessous : aperçus du storyboard de Deuspi

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