Rencontre avec Nayade, spécialiste des parcs à thème et de la muséographie

Nayade

 

3DVF : Vous travaillez beaucoup sur des films reliefs en format court (Le Monde de Teino dure 10 minutes environ), ce qui permet sans doute de pousser davantage le jaillissement que sur un long-métrage. A l’inverse, vos films sont vus par un large public, y compris des jeunes qui peuvent être plus sensibles à la cinétose… En pratique, comment dosez-vous les effets de relief ?
Yannick Violin : Nos clients désirent un fort jaillissement pour que cela soit spectaculaire et nous sommes sur un format court de 10mn qui permet de ne pas trop accumuler de fatigue.

Mais globalement dans les cas de mal de tête, cela est très souvent dû à des problèmes de géométrie dans la conception d’une image ou des mauvaises conditions de projection. Il faut savoir que sur Teino certains plans ont été visualisés et corrigés plus d’une vingtaine de fois pour qu’aucun artefact relief parasitaire ne subsiste.

 

 

 

3DVF : Nayade travaille également sur des spectacles avec projection mapping et écrans d’eau [voir vidéos ci-dessus et dessous, NDLR], en particulier pour le marché asiatique. Quelles sont les contraintes et possibilités liées à ces techniques ?

Y.V. : L’outil 3D est formidable pour gérer des projections gigantesque car nous sommes en mesure de simuler des sites de projection en diffusant les images depuis la position des projecteur et en visualisant le resultat de ce que voit le spectateur depuis sa position.

Même si la projection géante est gérée par une multitude de projecteurs qui recomposent l’image, nos outils nous permettent de créer une seule image gigantesque que nous découpons par la suite en tenant compte des zone de recouvrement de chaque projection.
Concernant les séquences qui sont projetés sur écran d’eau, on sait par expérience qu’une image très contrastée et graphique se comportera mieux en projection car l’éventail d’eau va flouter l’image, surtout sur l’arc extérieur.

 

 

 

3DVF : Quel est votre pipeline logiciel ?

Y.V. : Rien de très extraordinaire :
Modélisation : 3DSmax et Zbrush
Animation : 3Dsmax et plugins
Gestion caméra relief : Outils internes
Rendu :  Vray
After effects : CS3
Montage : Final cut pro 7

3DVF : Pouvez-vous nous en dire plus sur les outils internes ?

Y.V. : Rien de spécial ce sont juste les écarts de caméra qui sont réglés manuellement suivant certaines règles que nous avons mis au point au fil de nos expériences.

3DVF : Vous avez fait appel à Progiss (partenaire de 3DVF) pour vos outils. Quelques mots sur cette collaboration ?

Y.V. : En ce début d’année, pour Technicolor, nous sommes intervenus pour finaliser 3 épisodes des Légendaires commencés dans un autre studio sur 3DSmax2016, nous avons loué ces licences via Progiss. Je suis en contact avec Benoit Marie afin de faire le point sur nos besoins qui sont liés à notre charge de production.

 

 

3DVF : Quelques mots sur vos projets en cours ?

Y.V. : Après une première moitié d’année surchargée, cette fin d’année est plutôt calme, nous n’avons toujours pas trouvé la recette qui nous permettrait de lisser notre activité. Nous profitons de cette accalmie pour étudier et peut être produire notre premier média en 360VR avec effets 5D.
Pour une première expérience, nous sommes en train d’adapter Time Out dans ce format. Il sera présenté au festival Courant 3D organisé notamment par Prenez du Relief  et qui se tient jusqu’au 15 octobre à Angoulême.
3DVF : Comment voyez-vous l’évolution de Nayade dans les années à venir ?Y.V. : Continuer à évoluer sur notre secteur musée et attraction mais aussi développer une activité VFX qui s’adresserait à la série TV et au documentaires.
Pour en savoir plus

– Le site du studio.

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