3DVF : Quels sont les solutions de rendu mises en œuvres ?
Sophia Kolokouri : C’est un rendu assez simple : le scanline de 3ds max ! Mais rendu en multicouches, c’est-à-dire avec les couleurs et les ombres sur différentes couches. Ces dernières sont ensuite superposées et retraitées au compositing tout comme en animation traditionnelle. Le résultat donne des ombres très floues et moins réalistes qu’un rendu brut 3D. Pour le compositing nous avons retenu AfterEffect ; un programme que nous connaissions déjà bien. Bien que nous ayons regardé les possibilités offertes par Combustion et sa complémentarité avec 3ds max, AfterEffect répondait davantage à nos besoins, sans nous obliger à changer notre processus, réinvestir dans un nouveau logiciel, etc…
3DVF : Sa sortie en salle n’étant pas encore définie, est-ce que Renart a déjà été présenté à un public ?
Thierry Schiel : Nous avons en effet déjà eu l’occasion de faire quelques projections au Luxembourg. Le public était composé pour une partie d’enfants et nous sommes vraiment satisfait du retour. Les effets comiques ont été compris par les enfants, ils ont aimé le film et nous sommes impatient de présenter Renart en France à un plus large public.
Nous venons de remporter le premier prix au festival Anima de Bruxelles devant Pollux et d’autres films internationaux. A la fin du film les enfants ont dansé sur la musique et acclamé pendant plusieurs minutes, c’était un moment très fort. Nous avons depuis également obtenu le prix spécial du jury du festival (FIFEM) de Montréal. Nous comptons participer encore à quelques autres festivals au cours de l’année.
3DVF : Après une telle aventure, quelles sont les perspectives pour Oniria ?
Thierry Schiel : Il est certain que le futur d’Oniria dépendra des retours que nous aurons sur Renart, mais nous avons d’ors et déjà d’autres projets de production dans les cartons comme un spécial télé de 60 minutes, un long métrage full 3D plus adulte et enfin une autre série dont Sophia est à l’origine et je préfère la laisser vous en parler.
Sophia Kolokouri : Et bien nous avons eu l’envie de changer un peu de genre et de miser sur un registre comique. C’est l’histoire d’une chauve-souris et d’un cafard qui s’allient contre l’humanité ! Pour arriver à leur fin, ils se joignent à un martien improbable et la série contera leurs aventures. Si je ne peux pas en dévoiler plus pour le moment, je peux tout de même vous annoncer qu’un grand humoriste français s’occupe de l’écriture des scénarios.
3DVF : Sophia, Thierry, merci pour ce temps passé à nos cotés et bonne chance à vous et à Oniria pour la suite !
