Imprimante 3D : test de la Up! Box

Up Box
Le nouveau boîtier, en détail

On l’a vu, la Up Box se dote d’un boîtier relativement esthétique. Il est aussi relativement bien pensé.

Tout d’abord, il aide à réduire les nuisances lors de l’impression. Le bruit est atténué. Mieux encore : un système de filtration de l’air élimine quasiment totalement les odeurs de plastique. Un net progrès, surtout si l’on travaille à proximité.

Le fait de créer une enceinte fermée autour de l’imprimante permet aussi de réduire la circulation d’air et donc d’avoir moins de chaleur dispersée dans la pièce (n’oublions pas que les imprimantes à filament travaillent à une température élevée). Inversement, un courant d’air ne risquera pas de créer un problème d’impression.

 

Up Box

 

On pourrait penser que le boîtier gêne l’accès aux différentes parties de l’imprimante : il n’en est rien. Un couvercle sur le dessus et une porte vitrée sur l’avant s’ouvrent pour intervenir sur le plateau ou la tête d’impression.


A noter également, la présence d’un éclairage interne (LED). Très utile pour vérifier où en est l’impression.

Sur le côté du boîtier se trouvent. Trois types d’appui sont gérés, et donnent donc accès à 9 fonctions au total :
– appui court : éclairage 2 minutes, préchauffage du plateau durant 15 minutes, éclairage marche/arrêt ;
– double appui : réimprimer la pièce précédente, dégager le filament, pause/reprise de l’impression ;
– initialiser/arrêt total, extruder filament, arrêt impression.

Le système est très pratique à l’usage. Par exemple, lors d’une grosse impression, on pourra facilement mettre l’impression en pause, changer de bobine, relancer l’impression.

 

Up Box
Up Box

Enfin, le logo Up Box et la ligne de LED situés sous le plateau Martyr, visibles en permanence par la fenêtre avant, ont une fonction. Ils s’éclairent et indiquent l’état de l’imprimante : attente d’initialisation, impression en cours (la ligne de LED indique la progression). L’affichage pourra même donner des indications si une erreur est détectée.

Si vous avez oublié la fonction des boutons, ou de l’éclairage, pas de panique : un autocollant sur la face interne du couvercle sert d’aide mémoire. Mieux : la marche à suivre pour changer de bobine est expliquée pas à pas. Aucune excuse pour se tromper !
On trouvera aussi sur cet autocollant les coordonnées d’A4 Technologie pour le SAV.

 

Up Box

 

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Le logiciel

L’outil associé à l’imprimante est quasi identique à celui que nous avions testé l’an passé. Il a donc les mêmes avantages, mais aussi les mêmes défauts :
– traduction française incomplète, textes qui dépassent parfois des champs d’affichage ;
– si l’on simule une impression, puis que l’on lance l’impression, le logiciel fait deux fois le même calcul, au lieu de réutiliser la simulation directement. Une perte de temps, surtout pour les modèles lourds les impressions de grande taille (donc avec de nombreuses tranches à calculer).

Up Box

– Toujours pas de visualisation précise des supports et points de contact sur l’objet.

Comme par le passé, ces problèmes ne sont pas bloquants ; pour les problèmes d’interface, la documentation papier très complète prend le relais.
Reste qu’il est dommage que les excellentes évolutions matérielles n’aient pas été accompagnées d’une refonte du logiciel.

Up Box

 

 

Up Box

 

Essais d’impression

Comme pour la Up! Plus 2, nous avons principalement effectué nos tests avec du filament Form Futura « Robotic Grey », acheté chez un revendeur tiers.
Il est faiblement translucide, ce qui permet de mieux voir les défauts éventuels : avec un filament blanc, ceux-ci seraient moins visibles.

Nous avons fait quelques essais d’impression grand format, mais aussi testé la précision accrue : plus précisément, il s’agit de la possibilité d’imprimer avec des couches de 0,10mm. La Up! Plus 2 n’allait pas en-dessous de 0,15mm.

Nous avons profité de ces tests pour expérimenter le mode d’impression le plus rapide sur notre objet de test, pour le comparer à une version imprimée plus lentement.

Ci-dessus (mode turbo à droite) et ci-dessous  (turbo en bas) : le benchmark imprimé en mode « fine » et « turbo », avec des couches de 0,10 mm. Le gain en finesse est très net par rapport à la Up! Plus 2, en particulier sur les courbes. Le mode turbo n’affecte pas la forme globale. En revanche on constate quelques déformations très légères sur les zones planes en mode turbo. Le défaut reste subtil : il sera probablement invisible avec un filament blanc, et reste minime dans tous les cas.

 

Up Box

 

Nous avons aussi voulu comparer le gain de temps possible avec ce mode « turbo ». La différence sera évidemment  variable selon le modèle, mais aussi son échelle et le paramétrage de remplissage.
A titre d’exemple, pour une version de 15cm du Stanford Dragon visible ci-dessous, l’impression prend un peu plus de 6h en mode « fine » (le plus lent et précis) contre un peu plus de 4 en mode Turbo.

La partie supérieure du crâne de T-Rex, imprimée en très grand volume, passe de 3 jours 42 minutes en mode « fine » et couches de 0,1mm à 1 jour 12 heures en mode turbo.

En revanche, le gain était beaucoup plus limité sur l’objet utilisé pour le benchmark, plus haut : nous pensons en fait que le mode turbo accélère plus ou moins la tête d’impression selon qu’elle se déplace ou imprime, ce qui explique que le gain dépende du modèle et de la densité des supports internes.

En pratique, l’utilisateur pourra jouer sur l’épaisseur des couches et la vitesse d’impression pour optimiser le ratio niveau de détail / temps d’impression selon ses besoins. Pour des objets très fins et hauts, l’impression en mode turbo sera sans doute à éviter.

 

Up Box
Ci-dessus : le stanford Dragon imprimé avec la Up Box (à gauche), couches de 0,10mm. A droite, le même modèle imrpimé avec la Up Plus 2, qui n’imprime pas aussi finement.

 

 

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Tête de T-Rex en deux parties : le gros volume d’impression permet d’obtenir des modèles de taille respectable.

 

 

Bilan

Plus simple à utiliser que la Up! Plus 2, plus esthétique et plus robuste, la Up! Box offre de bonnes performances pour une imprimante à filament. Le mode turbo sera un gros plus pour imprimer rapidement des pièces, en particulier si la finesse des détails n’est pas primordiale.

Le boîtier, très bien pensé, est une réussite.

Enfin, avouons-le, imprimer des modèles en grand format est un vrai plaisir, même si l’impression prend alors beaucoup de temps, même en mode Turbo.

La Up Box est plus chère que la Up! Plus 2 (1 890€ HT contre 1 183,33€ HT chez A4 Technologie), mais cette différence de prix est justifiée par un système plus pratique, qui provoque moins de nuisances (odeur/bruit) et qui offre de meilleures performances.

Points positifs
– Facilité d’installation : quasiment équivalente à celle d’une imprimante classique ;
– le kit d’accessoires complet ;
– le boîtier et leplateau martyr, très bien pensés.

Points négatifs
– Le logiciel, qui mériterait des évolutions ;
– Le poids de l’imprimante qui rend son déplacement difficile ;
– la connectivité : câble USB uniquement. Nous aurions apprécié du Wi-Fi ou la possibilité d’utilisé une clé USB.

Pour en savoir plus

Le site de A4 Technologie, revendeur de la Up! Box, vous proposera quelques informations supplémentaires.
On y trouvera également des consommables compatibles et la notice complète, en français.

Rappel des caractéristiques techniques

Type : extrusion de fil (PLA ou ABS) et tous filaments diamètre 1,75 mm.
Volume d’impression : 255 x 205 x h 205 mm.
Plateau chauffant.
Épaisseur de couche 0,1 mm.
Précision de travail ± 0,08 mm.
Connectivité par câble USB.
Logiciel UP! en français, téléchargeable gratuitement.
Préannonce temps et poids matière consommée.
Dimensions : 485 x 495 x 452 mm.
Poids : 20 Kg.

Modèles utilisés pour le test

– Le benchmark d’impression ;
– Le Crâne de T-Rex ;
– L’éléphant ;
– Le Stanford Dragon ;
– L’autre dragon.

 

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