Rencontre avec Digitage

Digitage

Quelle est votre vision du marché du scan 3D en général et du scan de personnes en particulier ?

Pour le scan 3D d’une façon globale, il y a des besoins historiques bien établis : par exemple le contrôle qualité, la métrologie dans l’industrie.

Il y a aussi des besoins émergents liés à l’impression 3D, une vraie éruption de besoins dans des industries très variées. Par exemple, nous avons eu une demande de scan 3D de talons de chaussures.

Je pense qu’il va y avoir un boom de demande, des besoins pas forcément bien formalisés chez ces clients potentiels. Notre enjeu c’est donc de rendre visible l’offre de scan 3D et de faire une évangélisation autour des possibilités de cette technologie.
Le Web 3D est également très porteur.

Pour le scan de personnes, on a deux secteurs porteurs : le scan médical, tout d’abord (nous savons traiter les données issues de scan CT), et le divertissement au sens large. Les statuettes créent un écho important, avec des réactions immédiates : soit les gens adorent et trouvent ça innovant, décalé, soit ils détestent.
Toujours dans le divertissement, on a l’industrie du spectacle (cinéma, jeu vidéo, spectacle vivant…) qui est assez dynamique.

 

Poignee de Fleuret by Digitage on Sketchfab

Quelles sont les différences entre les clients institutionnels et industriels, en termes de contraintes, délais ?

Pour les institutionnels, le cycle est très long. On rencontre les clients potentiels, et s’ils sont intéressés ils reviennent vers nous quelques mois plus tard lorsqu’ils ont trouvé un champ d’application. Par exemple, un futur chantier de fouilles archéologiques qui se prête à l’exploitation de ce type de données.

Avec de tels clients, le cycle complet est souvent de l’ordre d’un an et demi ou deux ans entre le premier contact et le livrable/paiement.

Côté industriel, tout est plus rapide, les cycles sont plutôt de l’ordre de deux à six semaines. On a même eu des clients qui nous ont contactés pour passer le lendemain !

 

Quelques exemples de projets récents ?
On a entamé un très beau projet l’an passé qui se poursuit en 2015. Le Museum d’Histoire Naturelle à Paris souhaite renouveler la Grande Galerie de l’Evolution, notamment au niveau des galeries de poissons. Les specimens en résine exposés ont 20 ans, ne sont pas toujours très esthétiques, et sont en plus en contact avec le public (les enfants les touchent). Ils ont donc « vécu ».
Le Museum a souhaité refaire de nouveaux modèles, mais en partant des poissons empaillés d’origine. Et nous avons remporté l’appel d’offre pour ce projet.
Nous avons déjà scanné une bonne vingtaine de poissons sur la trentaine prévue ; les modèles seront imprimés en 3D par une société spécialisée et viendront garnir la Grande Galerie.

C’est un projet assez typique des besoins dans le domaine culturel : la création de répliques physiques sans faire de moulage, sans contact. C’est particulièrement adapté pour les objets fragiles.

 

Maquereau by Digitage on Sketchfab

 

En archéologie, nous avons travaillé durant toute l’année 2014 sur un chantier, au fur et à mesure de son avancée. Un site gigantesque de 20 hectares, il s’agit d’une nécropole néolithique, avec des vestiges impressionnants : des fossés de 80m de long, 90cm ou 1m de largeur/profondeur, creusés dans le calcaire. Ce sont en fait les vestiges de tumulus qui servaient à inhumer les défunts d’importance dans les sociétés de l’époque.

On a scanné l’ensemble du site avec des scanners utilisant le principe du temps de vol/Time of Flight, des Faro Focus.
L’objectif sera ensuite de faire des analyses métrologiques : par exemple, le volume de pierre qu’il a fallu déplacer à l’époque pour créer le site.

Sur un tout autre secteur, un atelier de confection de costumes historiques et de fantaisie souhaite mettre en valeur son savoir-faire. Nous allons donc scanner des modèles qui vont poser dans les costumes, et les scans seront exposés en 3D temps réel sur le site de l’atelier via Sketchfab (pour que les visiteurs puissent voir les costumes sous toutes les coutures).

Les scans seront peut-être également utilisés en réalité augmentée, par exemple via un catalogue papier.

 

Mehdi by Digitage on Sketchfab

Serez-vous présents sur des évènements dans les mois à venir ?

Nous serons à Laval Virtual, au mois d’avril, avec un stand dédié. Nous allons d’ailleurs sans doute apporter la cabine de scan 3D de personnes.



Pour en savoir plus

– Le site de Digitage, avec plus d’informations sur leurs prestations et la possibilité de réserver un créneau pour le scan de personnes ;
– Le profil de Digitage sur Sketchfab, avec plus de 70 scans disponibles.
– Digitage sur Twitter et Facebook.

 

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