Rencontre avec Stereograph

La société Stereograph a un profil atypique : au départ studio de visualisation classique, l’entreprise propose désormais également des produits et services dans des domaines tels que la réalité virtuelle ou le management d’infrastructures.

Mi juillet, Stereograph a annoncé une levée de fonds de 2 millions d’euros : une ambition de croissance qui est l’occasion pour 3DVF de revenir plus en détails sur cette société au travers d’une interview de Christophe Robert, son cofondateur et Président.

3DVF : Pouvez-vous présenter Stereograph en quelques mots ?

Christophe Robert : Bonjour à tous les lecteurs de 3DVF, c’est un réel plaisir pour nous d’être interviewé par un magazine que nous suivons depuis nos début dans la 3D.
Stereograph a été fondé il y a 8 ans maintenant par mon associé, Manuel Gomes (Directeur Général de la société) et moi-même (Président).
Nous sommes historiquement un studio de visualisation architecturale mais, contrairement à la plupart des agences, nous avons choisi d’investir dans la réalisation de nos propres outils.
Aujourd’hui, Stereograph est un prestataire et éditeur de logiciels 3D, basé à Lille et San Francisco qui offre une série de solutions 3D innovantes pour la visualisation de projets architecturaux et le management d’infrastructures.

Quelle est l’historique de la société ?

C’est d’abord l’histoire d’une rencontre avec mon associé, Manuel, avec lequel je partage une passion pour l’architecture et l’innovation.
En 2007, nous avons fait le pari, avec peu de moyens, de créer notre propre agence de visualisation architecturale en choisissant un positionnement radicalement différent de celui de nos concurrents.

Alors que nous rêvions de développer nos propres outils 3D, l’opportunité s’offre à nous d’intégrer un pôle d’excellence et d’innovation porté par la région Nord pas de Calais : Euratechnologies.
L’aventure prend un nouveau tournant, des ingénieurs rejoignent l’équipe d’infographistes 3D.
Ce mariage ingénierie et 3D attire des clients de plus en plus prestigieux, ravis de trouver des outils qui n’existaient pas sur le marché. (Applications de visite virtuelle, logiciel de gestion d’infrastructures en  3D etc.)

Huit ans après la création de Stereograph, nous sommes heureux d’avoir su conserver notre expertise dans la réalisation d’images de synthèse et d’avoir enrichi notre offre en concevant nos propres solutions.

Quelle est la taille de Stereograph ? Combien avez-vous d’employés ?

Nous avons actuellement deux Studios, basés respectivement à Lille et San Francisco.
L’effectif global est d’une vingtaine d’employés complété par un réseau de partenaires freelances.
En 2014, nous accélérons notre croissance et sommes à la recherche de nouveaux talents. (à vos CV!)

Le groupe est divisé en trois marques : Studio, Observ3D, Teia. Pouvez-vous les présenter et nous expliquer la stratégie derrière cette diversification et cette présentation en marques ?

Pour apporter une réponse ciblée aux problématiques rencontrées par ses clients, Stereograph s’organise en 3 business Units :
Stereograph Studio, cœur historique de l’entreprise, réalise des images et vidéos 3D pour l’architecture et la promotion immobilière (Zaha Hadid, Dior, SOM, Rabot Dutilleul), au moment de la phase de concours.

Observ3D propose une nouvelle expérience de visite en réalité virtuelle aux professionnels de l’immobilier. Un moyen simple, créatif et immersif d’accélérer leurs ventes et de présenter leurs projets à venir.
Teia Solution est une application full-web permettant de gérer à distance et en temps réel toutes les infrastructures d’un bâtiment grâce à une 3D intelligente et connectée : pilotage  en 3D, visualisation des données Big Data issue entre autres de l’Internet des Objets. La solution agrège et centralise toutes les données émises par une infrastructure pour une vision globale pluridisciplinaire.

Revenons plus en détail sur Studio : Quels services proposez-vous ?

Je pense que Stereograph Studio est assez classique dans les services qu’elle propose : images de synthèse et vidéos 3D dédiées à l’architecture et à la promotion immobilière.
La force du studio tient dans la qualité de nos équipes qui fournissent un travail incroyable de rigueur et de créativité.

Quels outils logiciels utilisez-vous, et comment avez-vous mis en place votre pipeline ?

Nous utilisons principalement 3DSmax et Vray pour la modélisation et le rendu.
Bien sûr, nous avons mis notre équipe de développeurs à contribution pour développer toute une série d’outils qui nous rendent la vie plus facile.
Le travail de post-production étant très important chez Stereograph, nous passons énormément de temps à peaufiner nos rendus 3D sous Photoshop.
Chaque image est unique et nous souhaitons que l’ADN de nos clients soit immédiatement perceptible dans nos réalisations. Nous n’avons donc pas de « pipeline » à proprement parler car nous voulons nous remettre en question quotidiennement.

Studio se positionne sur un marché concurrentiel. Pourtant, vous avez su convaincre Le Louvre, Dior, Zaha Hadid Architects, Skidmore Owings & Merrill, Aeroports de Paris ou encore Jean Nouvel de faire appel à vous.
Que mettez-vous en avant pour séduire des clients de ce type ?

La première chose qui compte pour ce type de client est la qualité des réalisations.
Nos artistes sont en perpétuel équilibre entre le rêve et la réalité : être fidèle au plan fourni par le client tout en y ajoutant une part de rêve pour valoriser son projet.
Contrairement à certains de nos confrères, nous ne souhaitons pas que la « patte » Stereograph soit identifiée, c’est avant tout le projet de notre client que nous souhaitons mettre en avant.
C’est ce choix qui fait de nous un acteur différent sur ce marché concurrentiel.
Nous avons surtout à cœur d’offrir la même qualité de service à tous nos clients et de sublimer leur talent, qu’ils aient ou non la renommée internationale des grandes agences.