Interview avec Hugo Cierzniak , réalisateur du court-métrage Dip N Dance


3DVF – Quel a été votre pipeline pour ce projet ?


Hugo Cierzniak : Les logiciels qu’on a utilisés pour réaliser ce projet sont essentiellement Photoshop, Maya, TVPaint, Flash et After Effects. Maya parce que je le connais mieux que n’importe quel autre soft de 3D et que Delapost évolue sur Maya et Flash pour faire l’animatique 2D et les Fx ; TVPaint parce que c’est le logiciel le plus pratique pour rotopainter une animation, et j’ai privilégié After Effects à Nuke pour le compositing, parce qu’on n’avait pas énormément de couches à compositer et je pensais être plus à même, s’il avait fallu, assurer la fin du compositing sur After Effects que sur Nuke.

 


3DVF – D’ailleurs, y a-t-il eu des développements particuliers pour mener le projet à son terme ?


Hugo Cierzniak : Oui. Nous avons développé le système Shadok pour cette production. C’est-à-dire qu’à chaque fois qu’un graphiste faisait une erreur, la plupart du temps au niveau du pipeline – à savoir, ranger un fichier dans le mauvais dossier – il écopait d’un package de pompes allant de 10 à 30 en fonction de la gravité de la faute. En gros, il y a davantage de bras et de pectoraux qui ont été développés pendant la production, que de scripts et de plug-in ; )

 

 


3DVF – Depuis que le court est terminé, il a été sélectionné dans de nombreux festivals. Quels prix le film a-t-il remportés à ce jour?


Hugo Cierzniak : Dip N’ Dance a pour l’instant remporté un « Award of Excellence » sur Best Shorts.net , un « Gold Award for Animation » à Prestige Film et un « Best international Animation » à Stroke your fires. Le film a aussi été élu « Vimeo Staff Pick » à partir du moment où il a été mis sur le net.


3DVF – Après cette expérience, de quoi es-tu le plus fier sur ce projet ?

Hugo Cierzniak : De l’avoir terminé !  Quand on se lance plus ou moins tout seul dans une aventure comme celle-là et qu’on est le seul maître à bord, ce n’est pas facile tous les jours de supporter la pression, de toujours devoir gérer les plannings, les travaux de chacun, son propre travail, avoir du recul sur l’ensemble du film, faire les bons choix artistiques, etc. Le fait de ne pas avoir toujours de visibilité sur l’avancement et de ne pas en voir le bout peut être parfois déroutant, donc quand l’export final du film est sorti, ça a été un vrai soulagement et j’ai fait péter le champagne !

Heureusement, j’ai eu la chance d’avoir été très bien entouré dans cette aventure, et à aucun moment je ne voudrai laisser penser que j’ai la prétention d’avoir fait un film comme celui-là tout seul. J’en profite d’ailleurs encore pour remercier Delapost Paris d’avoir hébergé le projet, tous les potes graphistes qui n’ont pas hésité à venir mettre à main à la pâte, tous les stagiaires qui ont réalisé un travail époustouflant pour l’expérience qu’ils avaient, et tous les musiciens et professionnels du son qui ont fourni un travail formidable sur ce film !




3DVF – Peux-tu nous parler de ton parcours depuis que le projet est terminé et nous dire où en es-tu aujourd’hui ?


Hugo Cierzniak : Peu de temps après avoir fini la réalisation de Dip N’ Dance, j’ai eu l’occasion de continuer de travailler un peu dans publicité pour différents studios, avant d’intégrer en tant qu’animateur la production du long-métrage qui s’était lancé chez Mikros Image « Asterix et le Domaine Des Dieux » réalisé par Louis Clichy et Alexandre Astier. Après avoir travaillé près d’un an sur ce film, qui a été une expérience on ne peut plus enrichissante, j’ai eu l’occasion de faire un peu de direction d’animation chez Unit Image sur les épisodes de la minisérie Oasis.


Actuellement, je continue de travailler comme animateur d’un côté et de l’autre, je recherche activement une société de production qui accepterait de me représenter afin de pouvoir mettre le pied à l’étrier en tant que réalisateur. J’ai un autre petit projet de film qui devrait voir le jour d’ici la fin de l’été si tout se passe bien. Un film chevelu en stop motion 😉

 

 

3DVF – Merci Hugo pour ce retour d’expérience. N’hésite pas à venir nous parler de tes prochains projets quand ils seront mûrs !


Pour en savoir plus sur Dip N’Dance,
rendez-vous sur son site officiel.


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