Paris Courts Devant : retour sur le Festival avec Lionel Fages

Paris Courts Devant

 

Fol’Amor, court d’Augustin Clermont, Gilles Cortella, Marte Delaporte, Clément De Ruyter, Maïlys Garcia, Pierre Rütz et Gaspard Sumeire (Gobelins)

Fol'Amor

Extrait de Le Chêne et le roseau, par Arthur Sotto (Emile Cohl)


3DVF : Peux-tu revenir sur l’implication de Cube ? Pourquoi cette démarche ?

Nous sommes présents à beaucoup de niveaux sur le festival, notamment sur le support technique : qualité des transferts, projections, habillages… Bruno Le levier, un des fondateurs de Cube, est le directeur technique du festival et fait énormément de travail à ce niveau.
C’est la philosophie de Cube depuis toujours, avec les deux autres fondateurs (Bruno Le Levier et Majid Loukil) et même avant, quand nous étions chez ExMachina. Nous avons toujours fait un gros travail sur les écoles d’animations, ce qui nous a permis d’aller chercher des gens ayant un gros potentiel de réalisateur, comme Pierre Coffin.
Il y a la possibilité de lancer des tas de jeunes réalisateurs et on le fait depuis 11 ans.
On pense que notre métier a trois axes :
– la formation, être en contact étroit avec les écoles ;
– la production, notre travail au quotidien ;
– la diffusion, et donc les festivals. Nous sommes présents sur ParisFX, Dimension 3, Annecy… Et il était assez logique d’aller vers un festival de courts.
Pour Cube, l’intérêt est double : aider les réalisateurs à présenter leurs courts, mais aussi rencontrer les jeunes artistes, échanger avec eux, voire même les recruter, les aider à démarrer.
C’est par exemple le cas de Jeffig Lebars, issu d’Emile Cohl et qui a reçu le prix du public avec son court Carn. Il est désormais réalisateur chez Cube avec son compère François Dufour, également sélectionné à Paris Courts Devant en 2012, , et en trois mois il ont enchaîné un clip, un projet de motion design et ils travaillent actuellement sur leur première pub.
Evidemment, participer à ce type de festival bénéficie aussi à l’image de Cube.

Sales Gosses ! (court LISAA)
Par Alexis Kerjosse, Hassan Bensmaine, Emmanuelle Ngan Sing, Marine Villette et Delphine Zombo-Ngelega

3DVF : Que penses-tu du niveau des cours 2013, et est-ce que tu vois des thèmes qui se dégagent ?

On sait bien qu’il y a des écoles qui ont des styles ou techniques particulières, mais globalement elles sont toutes très pointues, et il y a un très gros niveau.
Il n’y a pas vraiment d’effet de mode, par contre on sent bien que les élèves sont intelligents et cherchent à créer des courts selon le poste qu’ils recherchent : le court « Forward march » de l’ESMA est signé British, et deux membres de l’équipe sont à Londres, les deux autres vont les rejoindre dans les jours à venir. C’est très bien joué de leur part !
De même, les réalisateurs de Home Sweet Home ont manifestement envie d’intégrer Pixar ou DreamWorks…
A l’inverse, on a aussi des projets réalisés en solo, avec un univers très personnel, qui font penser que les réalisateurs ont une belle carrière de réalisateur devant eux.

3DVF : Le festival est payant : pourquoi ce choix ?

L’ambition est élevée, c’est vrai ! On sait que même pour du long, il n’est déjà pas toujours facile de faire payer les spectateurs…
Mais ça nous semblait important, il n’y a pas de raison que les artistes et techniciens qui se sont donnés pour créer ces œuvres ne soient pas reconnus au travers cet effort financier. On pense que ça fait partie du métier de cinéma, il faut cette reconnaissance du grand public.
Les tarifs sont raisonnables, selon les séances le ticket va de 6 à 25€ : on ne fait évidemment pas payer un court au même prix qu’un long.
Les entrées nous permettent aussi, si le festival fonctionne, de rémunérer les deux cinémas partenaires qui mettent leurs salles à dispositions pour les projections.
Enfin, ça nous permet de mieux nous organiser, nous avons une équipe de 3 ou 4 personnes qui travaille toute l’année pour préparer l’édition suivante.


Runaway, par
Romain Chauliac, Ludovic Fregé, Yoann Gouraud et Quentin Medda (ArtFx)

Floating in My Mind, par Hélène Leroux (Gobelins)

 

Image du court Le Fils Prodigue, par A. Rasho (EMCA)

Fils Prodigue

 

3DVF : Quelles sont les évolutions à venir pour le Festival ?

Depuis l’année dernière nous nous sommes vraiment ouverts à l’international : Espagne l’an passé, Allemagne pour 2013. L’idée est vraiment de continuer sur cette voie.
Nous allons aussi encourager tout ce qui permet aux réalisateurs de cours d’aller vers plus de professionnalisation, d’aller vers le long, la fiction etc. Faire en sorte que le festival soit une étape, dans le parcours des réalisateurs.
L’organisation monte en niveau, on le voit avec l’arrivée de nombreux partenaires et sponsors qui sentent bien que l’évènement grandit.

3DVF : Pour finir, Cube participe régulièrement à ParisFX : le studio sera-t-il au rendez-vous cette année ?

Tout à fait, nous allons présenter un making-of, mais aussi dévoiler en exclusivité un épisode inédit de Kaeloo !


Meet the Myth, par Benjamin Barbelet, Jérôme Catayée, Amandine Claude et Thibault Pissot (ArtFx).

Affiche de Home Sweet Home, par Alejandro Diaz, Pierre Clenet, Romain Mazevet et Stéphane Paccola (Supinfocom Arles). Un extrait est en ligne.

Home Sweet Home

Mon Incroyable Papa, par
Tim Duprez, Quentin Laville, Emma De Gaye, Adrien Condette et Mélany Thual (Georges Méliès)

KippiK, réalisé par Florian Scaduto, Michal Gabrieli, Estelle Dornic, Adrien Pezé, François Godofe et Benoit Touroude (LISAA)

Extrait de Tsume, court de David Broner, Kevin Cordier-Royer, Tristan Jaegly, Vincent Touache, Chien-Chang Wu, Jake Delamare (Supinfocom).


Pour en savoir plus

– Le site du Festival ;

– Le Palmarès 2013 ;

– La sélection Du Rififi dans les Ecoles d’Animation ;

– Le site de Cube Creative.

Ci-dessous, l’équipe organisatrice du festival.

Equipe Festival

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