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3DVF : Vous aviez créé une fausse bande-annonce sur un film inspiré de l’univers Playmobil, qui a par la suite été retirée… Pouvez-vous revenir sur ce qui s’est passé ? Ilan Zerrouki – Exfool’s : Avec mon compère Damien Bobin, nous avions l’idée de nous moquer de la tendance hoollywodienne à produire des films testostéronés exploitant des licences de jouets. Ce qui a pu nous offrir GI Joe, Transformer ou encore Battleship. Il fallait absolument faire une fausse bande annonce Playmobil, par des fans pour des fans ! Les explosions, flares et autres répliques allant bon train. Le but étant de faire marrer les gens, et de pratiquer un peu d’anim, de vfx et de compo. Le film sur Internet, reçut un bon accueil, aussi bref qu’intense. En effet, le service juridique de Playmobil France n’ayant pas apprécié l’hommage, m’a adressé une mise en demeure. Nous n’allions pas exploiter ce film pour en tirer un quelconque bénéfice sur leur dos, j’ai eu peur d’un quiproquo. Ce n’est pas l’utilisation du Logo qui leur posait problème mais bien les actions effectuées par leur figurines : Des scènes trop violentes et inadaptées aux enfants, leur coeur de cible. Ce n’est pas moi qui ai mis 12 armes par personnages dans les boîtes mais passons… L’accusation nous a paru un peu brutale puisque des centaines de vidéos Playmobil en stopmotion (plus ou moins violentes) sont diffusées sur youtube, c’est la notre qui a choqué.
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Pour résumer, nous avons mis nos velléités artistiques de côté et respecté la sommation de Playmobil : Ne plus diffuser ce film au nom du studio. Nous n’avions clairement pas les moyens d’aller brandir la liberté d’expression ou le droit à la parodie face au branding de Playmobil. Un an de travail retiré du net, on imagine que la demande a été rude à encaisser… Avec le recul, quelle est votre vision sur « Playmobil Le film » et ce qu’il est devenu ? Pas en continu, mais oui, globalement un an de travail. C’est triste mais c’était le risque et nous aimons le risque. Je crois que ce qui nous chagrine le plus c’est de ne pas pouvoir lui faire suivre sa route en festival, en temps que court métrage et travail d’animation. Depuis j’ai surtout arrêté d’acheter des playmobil’s, ça ne m’amuse plus. Ci-dessous : les seules images du projet que nous puissions diffuser du projet, celles de la production…
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Vous avez travaillé sur le court Goutte d’Or. Comment vous êtes-vous impliqués sur ce film ? J’ai rencontré Christophe Peladan dans les Studios Aardman sur la prod de Pirates!. Il m’a parlé de son court métrage Goutte d’Or qu’il avait tourné depuis un moment mais qu’il n’arrivait pas boucler ! J’ai adoré ce projet et je lui ai proposé mon aide en compositant quelques plans à distance. Ça marchait mais avec 140 plans, la tâche restait immense et la distance n’aidait pas (les disques durs par la poste bon…) La structure Exfool’s créée, j’ai proposé de superviser toute la postproduction et de finir le film en quelque mois. l’aventure a commencé en septembre 2012 pour se finir en Janvier 2013 ! Nous en sommes très fiers et nous attendons désormais de voir la route du film en festivals. Il vient d’ailleurs de remporter la mention spéciale du Jury dans son premier festival, à Odense Film Festival est attendu aux “Encounters Animation Festival” à Bristol le 17-22 Septembre. La page Facebook de Exfool’s permet de se tenir au courant de l’actualité du court et des projections. |
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Quels ont été les défis principaux pour Exfool’s, sur le plan artistique comme sur le plan technique ? Les plans sont tournés sur fond vert, avec des rigs tenant les personnages. Il faut donc incruster, supprimer le rig avec souvent de la roto ou du restore à faire. La lumière sur le plateau n’était pas tres stable et l’appareil capture des différences de luminosité notables entre chaque frame. On a donc “déflické” tous les plans, en les analysant. Beaucoup de boulot au compositing également puisqu’il faut mixer dans chaque plan les personnages avec différents éléments de décors (arbres, bateaux, cordages) qui sont des photos séparées, à nettoyer également et à animer légèrement (warping). Niveau Vfx nous avons créé des fumées 3D mélangées à des brumes 2D et des footages. Enfin, il fallait respecter la bonne progression de l’ambiance colorée qui caractérise les séquences tout au long du film. |
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Vous travaillez avec des réalisateurs indépendants : Cyril Cagnat sur la série Jean-Jean, et plus récemment Sébastien Desmedt pour son projet City Rework. Cyril fait partie des membres fondateurs du studio. Il travaille en tant que directeur littéraire sur les projets. Jean-Jean : Acteur de complément est un projet qu’il réalise avec Jean-François Guerlach et Thomas Jeannin. C’est une websérie sur un figurant quelque peu agaçant qui est disponible sur la plateforme vidéo d’Allociné. Nous avons pu financer grâce au crowd funding trois épisodes pilotes pour la saison 2. Ils sont actuellement en phase de postprod. Sébastien est un réalisateur indépendant, proche du studio, avec qui Simon travaillait avant. City Rework est une extension de son New-York Rework, un clip poétique avec miroirs. Il souhaite décliner ce concept à d’autres villes internationales.. |
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Quel a été votre travail sur ces deux projets ? Nous agissons essentiellement comme structure accueillante, et aidons en prenant en charge la gestion de la production voire de la postproduction. Comment voyez-vous l’évolution du studio dans les années à venir ? Des vfx sur les nouveaux Starwars si possible. |
Pour en savoir plus Le site du studio et sa page Facebook. |
