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Olivier Pinol



3DVF : Peux-tu nous parler de ton parcours personnel et scolaire ?


J’ai fait six années d’études en communication graphique, informatique PAO. Cela fait maintenant quatre ans que je travaille dans la 3D, je suis spécialisé en Lighting compositing. Je porte également un grand intérêt à la modélisation organique que je pratique en autodidacte depuis quelques années.





3DVF : Comment as-tu découvert l’art numérique ?


En feuilletant des magazines spécialisés, je me suis d’abord intéressé à la retouche d’images avec les logiciels d’Adobe : Photoshop et Illustrator.
Je me suis vite aperçu des capacités impressionnantes liées aux machines et aux logiciels de 3D en m’essayant à 3d studio Max 🙂





3DVF : As-tu suivit une formation particulière ?


Oui, j’ai fait la première formation qu’Objectif 3D (Montpellier) à mise en place en 1999 sous Lightwave 5.6.





3DVF : Si oui, que t’as t’elle apporté ?


Elle m’a permis de dégrossir mes compétences et d’avoir une bonne approche du métier.





3DVF : Parle nous de tes derniers projets en date ?


J’ai travaillé dernièrement au département Lighting du Manège enchanté  » https://www.the-magic-roundabout.com/ « 
J’ai ensuite réalisé mon court métrage chez Objectif 3D avec une équipe d’étudiants.





3DVF : Comment s’est déroulé la réalisation et la production du dernier court-métrage Objectif 3D ?


C’était une première pour moi d’avoir à gérer et former une équipe aussi importante, mais l’expérience était passionnante et enrichissante pour tous, le projet c’est déroulé idéalement.





3DVF : Peut tu nous parler de la motivation qui t’as emmené à réaliser ce projet ?


Objectif 3D m’a contacté alors que je travaillais chez Action synthèse, pour donner des cours en éclairage de scène 3D à une classe de 2ème année.
J’ai accepté car c’était l’opportunité de mettre en place un projet bien plus ambitieux qu’une réalisation seul à la maison !
Ma motivation première était de faire un bilan de mes connaissances, de tester ma capacité a mettre en place une méthode de travail, et qualifier ma pédagogie 🙂
Ce dont je suis le plus fier aujourd’hui, c’est que les meilleurs graphistes D’A.S.C sont en contact avec les grands studios parisien.





3DVF : Avez-vous eu recours à des références ?


Oui bien sur, au travers d’une pré production qui ma permet de planifié les différente phases de la production ainsi que les recherches esthétiques des plans et d’ambiances.





3DVF : Peux tu nous en dire plus au sujet des techniques utilisées sur le projet ?


Le projet avait pour but de former des lighters donc très accès autour des lumières.
J’ai enseigné les techniques d’éclairages que j’ai apprises au travers de mes différentes expériences, le spinning Lighting (technique de rotation de spot Light permettant d’obtenir une lumière et des ombres de qualité excellente avec un temps de calculs très réduit, grâce à la qualité et rapidité de rendu du Motionblur de Lightwave.





Tous les plans sont découpés en plusieurs calques pour optimiser le nombre important de polygones et, de fait, les temps de calculs.
Par exemple pour Babylone qui est le plan le plus long du film, l’image est composée d’une vingtaine de calques contant les passes RGB, les objets, la passe de Z nous permettant de gérer la profondeur de champ en compositing.

Enfin, Fabrice Fernandez (professionnel du compositing) nous a rejoint pour prendre en charge la supervision de l’étalonnage et du compositing.





3DVF : Quelle sont les étapes majeures d’une production de ce type ?


Tout d’ abord il y a l’étape incontournable qui est la pré production (planification, recherche de référence et premier test) ensuite nous commençons par créer l’animatique, qui est en fait le film complet en basse définition pour fixer tous les problème liés aux transitions, timing, définition du niveau de détail pour la géométrie, textures et shadows map de chaque scène.

Ensuite nous passons en production, réalisation du film en haute définition, avec les étapes suivantes:
Modélisation des différentes définition des objets (basse Def, Moyenne Def, et Haute Def)
Shading de tous les éléments,
Setup de lumière avec continuité d’un plan à l’autre calcul des différentes passes, RGB, Reflection, Z, pour la postproduction,
Etalonnages,
Et compositing Final.





3DVF : Techniquement parlant, peut tu nous en dire plus quand aux difficultés rentrés sur ce projet ?


La difficulté était d’obtenir un temps de calcul assez productif pour pouvoir respecter la deadline.
Avec des machines de formation et non de production, surtout que les images était sorties en 1K (1536*830).





3DVF : Quels outils avez-vous utilisé pour la 3D ? Pour le compositing ?


Nous avons utilisé Source Safe pour la gestion de la base de donnée,
Lightwave pour toute la partie 3D, pour le compositing et l’étalonnage nous avons utilisé Shake, After Effect et Combustion.





3DVF : Parle nous de cette production en quelques chiffres ? (Temps de production, effectifs, station calculs, plans, frames…)


1 mois de formation intensive sur différente technique 3D, suivie de 1 mois de pré production, et 4 mois de production avec un effectif composé au total de 15 personnes.
Nous avions à notre disposition un parc de 20 machines de formation (pas très puissante en terme de calcul :))
Le film compte 15 plans 3D et 2 plan live pour un total de 3775 images sortie en 1K.




3DVF : Quels sont tes projets pour la suite ?


Je suis actuellement en contact avec quelques sociétés, j’espère pouvoir continuer dans la branche cinéma.




3DVF : Que penses tu de l’évolution de l’art numérique et des outils ces quelques dernières années ?


Tout évolue à une vitesse incroyable, les outils deviennent complets, puissants et intuitifs.
Le cinéma à effets spéciaux et d’animation est de plus en plus beau et bluffant.





3DVF : Comment voit tu évoluer le marché francophone/européen face à la puissance de feu outre-atlantique et asiatique ?


La France évolue doucement nous comptons quand même quelques films importants réalisés sur le territoire,
Le marché anglais est beaucoup plus fournie, quelques boites londoniennes se partagent des globetrotter Americains.
J’espère que le marché Français explosera bientôt, nous ne manquons pas de talent ici…

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