Patrick et les Boutons
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Patrick et les boutons, un court Isart riche en humour noir

Julie Boullier, Bertille David, Sandra Douville, Pauline Dukiel, Thomas Dulong, Morgane Dumas, Romane Ganouna dévoilent leur court de fin d’études à Isart Digital (promotion 2021) : Patrick et les boutons.

Découragé d’attendre son café, Patrick s’introduit dans une curieuse salle tapissée de boutons. Transporté par la musique et pris de frénésie, il ignore l’impact atroce déclenché par chaque bouton qu’il actionne.

Patrick et les Boutons jouant sur le gore et l’humour, un des enjeux a été de bien doser ces éléments. Une des questions portait sur le sang et sa cohérence avec la direction artistique globale : fallait-il adopter du sang « pâte à modeler », ou quelque chose de plus réaliste ?
Les réactions externes aux premiers concepts ont été assez claires : accentuer le décalage et aller vers le réalisme fonctionnait bien mieux.

En pratique, le surfacing de la viande a été scindé en deux : en dehors du steak, la même texture a été utilisée partout.

La salle de contrôle comporte de très nombreux boutons lumineux, un véritable casse-tête pour l’équipe. Tous se comportent comme une réelle source lumineuse, mais la portée de ces sources individuelles a été volontairement restreinte afin qu’elles n’aient qu’un impact local. Les éléments clés de l’éclairage (key light, rim light) ont été gérés via des area lights.
A partir d’une base commune, des ajustements (couleur, intensité des boutons) ont été effectués plan par plan, en fonction du cadrage.
Les effets volumétriques n’ont finalement pas posé de gros souci, l’utilisation des passes de rendu, entre autres, ayant permis d’optimiser cet aspect.

Côté fluides, l’équipe s’est appuyée sur Bifrost dans Maya : un choix lié aux demandes pédagogiques de l’école, qui incite les élèves à rester le plus possible sur les outils standards de Maya.

En ce qui concerne le chara design, le crocodile a été l’animal le plus problématique : il s’agissait de faire en sorte qu’il reste bien reconnaissable malgré le style très « peluche » retenu pour l’ensemble de la faune (formes rondes, fur sur la peau).

La longue file de personnages au début du film est une séquence qui a demandé beaucoup « de sueur et de sang » : l’équipe a rencontré de nombreux problèmes, notamment au rendu avec l’usage de caches qui ont alourdi le processus.
Une astuce a été d’utiliser le même modèle de base et le même rig pour tous les personnages (une version allégée de celui de Patrick). L’équipe a cherché à mettre en place un système très modulaire, basculer entre différents vêtements ou différentes coupes de cheveux permettant de décliner le personnage de base. Enfin, un nombre réduit d’animations (5 environ) ont permis de donner vie à cette file.

En ce qui concerne la pandémie et ses effets, le choix d’un court animé et non d’un mélange de prises de vue réelles & VFX a évidemment été une chance qui a évité d’emblée certaines contraintes. L’équipe nous a précisé que la communication n’a pas posé trop de problèmes : les cours en distanciel avaient déjà permis d’acquérir une certaine habitude de ces contraintes, et des réunions régulières (toutes les deux semaines environ) ont permis de maintenir une bonne cohésion et un suivi efficace. L’infrastructure de l’école (prise en main à distance des stations de l’école, projets stockés sur un serveur commun) a sans surprise été un élément clé pour fluidifier le travail et les échanges de données.

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