Un Monstre à Paris
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Eric « Bibo » Bergeron mis en examen

Le réalisateur Eric Bergeron, dit Bibo, a été mis en examen avec contrôle judiciaire suite à une garde à vue qui a eu lieu fin 2019.

Nous tenons ces informations d’une source proche du dossier dont nous préférons protéger l’identité. Cette même source nous a confirmé que cette mise en examen serait directement liée à la production du film Un Monstre à Paris (sorti en 2011 et réalisé par Bergeron). Durant la fabrication du film, des faits de harcèlement sexuel et viol auraient abouti au suicide de la victime.
A ce stade, nous ne connaissons pas l’intitulé précis de la mise en examen d’Eric Bergeron.

Si cette affaire éclate au grand jour après tant d’années, il faut savoir qu’elle est évoquée de longue date dans le milieu de l’animation. Elle avait par exemple été abordée lors d’une soirée autour du Sexisme dans les Studios organisée par Les Femmes s’Animent en 2017, sans que les faits ne puissent être discutés avec précision. La présomption d’innocence et le silence de témoins potentiels ont évidemment empêché des discussions plus ouvertes.
Plus récemment et dans le cadre d’offres d’emplois autour du film d’animation Charlotte, sur lequel Eric Bergeron était initialement annoncé comme réalisateur, plusieurs personnes avaient dénoncé son association au projet, faisant parfois ouvertement référence au mouvement #MeeToo. Eric Bergeron aurait d’ailleurs été remplacé en octobre dernier sur ce rôle de réalisateur.

Nous vous tiendrons évidemment informés des suites de l’affaire.

Publication initiale le 12/01.
Mise à jour du 13/01 :
Si des victimes de faits similaires à ceux évoqués ici nous lisent, rappelons que des associations peuvent vous aider. Citons par exemple l’AVFT (Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail) qui propose ressources, conseils, écoute et suivi.

Mise à jour du 14/01 : le conseil juridique d’Eric Bergeron nous a fait parvenir un communiqué dans lequel son client nie en bloc les accusations.

Si vous souhaitez témoigner ou réagir concernant cette affaire, vous pouvez (outre via les commentaires) nous écrire directement sur contact@3dvf.com . Nous protègerons bien évidemment votre anonymat si vous le désirez.

6 commentaires

kin4n 13 janvier 2020 at 1 h 09 min
(commentaire modéré)
Shadows 13 janvier 2020 at 8 h 22 min
Espérons que cette affaire (quelles que soient les suites) permette une réflexion de fond du secteur.
Sacralisation du réal qui favorise les dérives, absence dans de nombreux studios de sensibilisation à la loi (droits et devoirs), précarité des métiers de l’industrie qui favorisent également le laisser-faire (dans le sens où d’une part ça peut créer un déséquilibre fort entre deux personnes en haut et en bas de l’échelle, et d’autre part quand une victime a un contrat qui se termine rapidement, la hiérarchie peut être tentée de fermer les yeux), manière dont les écoles choisissent leurs intervenants…

Bref, pas mal de sujets qui devront être creusés. Et qui le sont en fait déjà depuis des années par certaines associations, comme Les Femmes s’Animent pour l’animation mais il y a aussi des assos plus généralistes qui luttent contre viols et violences au travail, comme l’AVFT ( https://www.avft.org/boite-a-outils/ ). Si des victimes lisent ces commentaires, d’ailleurs : l’AVFT peut vous aider sur ces sujets, et outre les guides mis en ligne (modèles de lettres, de témoignage respectant les formes légales, de certificat médical, etc) on peut les contacter directement pour obtenir soutien, conseils, suivi.

phicata 13 janvier 2020 at 16 h 58 min

Terrible

kin4n 13 janvier 2020 at 18 h 42 min

wai on a quand meme une industrie de bouseux en Fr. J ai plusieurs fois eu affaire a des plaintes d employees, et dans tous les cas, je vire direct, du producteur au real en passant par le mec qui tire les cables, je m en fous. Mais c est essentiellement un probleme hierarchique. Il y en a peu qui sacrifient un real ou un producteur, et donc qui geopardisent leur projet, pour le sens de la morale. Parceque non, on ne se substitue pas a la loi, et rien n indique qu en cas de faits moralements et maintenant penalement reprehensibles (comme le harcelement) on doive se separer de ses employes. J entends par la au sens du devoir strict de la loi. Aussi, quelle que soient les ensignent et les secteurs d activites, il est plus souvent difficile de se separer d une personne en fonction de son grade hierarchique. Il est donc primordial que la loi qui s applique dans le strict cercle de la loi, soit etendu aux responsabilites des employeurs. Comme ca, meme si la prevention ne marche pas, au moins, les consequences de l inaction feront reflechir.

kin4n 13 janvier 2020 at 23 h 26 min
il est a noter aussi que plusieurs pays ont deja une legislation qui punit les responsables hierarchiques en cas d inaction dans des cas de harcelement (ou pire de viol) et qui peuvent mener a des peines de prison ferme. Par exemple, dans les pays du golfe ou j ai pu creer des chaines de tele, impliquant des centaines d employes de nationalites diverses, les cas de harcelement j ai souvent ete surpris de voir la proportion de Francais, anglais, australiens et americains qui se livraient a ce genre de pratique. Peu je dois l avouer dans les domaines de la CG, mais bcp dans les domaines de la production et du journalisme. Dans ces pays, qui prennent tres au serieux le harcelement, le simple temoignage peut suffir a mener a une garde a vue. Et la protection par la hierarchie est elle aussi sanctionnee, en general par une annulation du droit de travail et parfois par de la prison.
Shadows 14 janvier 2020 at 22 h 22 min
Au vu de certains articles publiés dans d’autres médias et des informations dont nous disposons, il semble que des personnes propagent, de bonne foi ou non, de fausses informations sur le déroulé de l’affaire.
Inutile de dire que ce genre de chose ne peut que nuire au bon déroulement de la procédure… Et qu’il est donc préférable de ne pas relayer des spéculations.

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