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Autodesk dévoile Bifrost for Maya au SIGGRAPH

Autodesk profite du SIGGRAPH pour présenter Bifrost for Maya. Il ne faut pas le confondre avec l’outil Bifrost déjà proposé ; Bifrost for Maya est à voir comme un environnement de programmation visuelle, mais aussi et surtout un moyen de créer toutes sortes d’effets : feu, neige, sable, fumée.

Un graphe pour tous vos effets ?

En pratique, Bifrost for Maya s’utilise à l’aide d’un Graph Editor, et donc à l’aide de nodes qui vous permettront de contrôler les paramètres de votre effet : diffusion, instancing, déformations, opérations sur des volumes, simulations, attribution de matériaux, entrée/sorties, etc.

Une grande diversité d’effets

Outre des fonctions de simulations gazeuses (utiles pour les explosions, feux, fumées, etc), Bifrost for Maya dispose aussi de l’approche MPM (Material Point Method) utilisée entre autres sur La Reine des Neiges. Autodesk a d’ailleurs ici fait directement appel à Jixie Effects, société fondée par des membres de l’équipe ayant mis au point la technique.
Autodesk précise qu’un des avantages de MPM est que le comportement reste cohérent lorsque la résolution augmente : indispensable pour maîtriser le résultat d’une simulation, que l’on soit à la phase d’ébauché ou aux finitions.

MPM ne se limite pas à la neige : outre les matériaux granulaires (sables, boue en plus de la neige), la technique peut désormais s’appliquer aux parois fines (textiles, aluminium, plastiques) ou encore aux fibres/mèches.

A noter aussi, Bifrost for Maya dispose de nodes de conversion entre meshes, points, volumes. Il est aussi possible de disperser des points dans des volumes, ou d’échantillonner les caractéristiques de ces derniers. De quoi, par exemple, utiliser le volume d’une simulation de feu pour en faire un mesh qui sera utilisé pour un effet artistique.

Instancing et rendu

Sans surprise, Bifrost s’appuie sur de l’instancing pour gérer les scènes complexes. Il est par exemple possible de créer des instances sur des points dispersés, des systèmes de particules (comme ceux du solveur MPM), ou sur les vertices d’une géométrie. Des mécanismes de sélection sont aussi proposés pour un contrôle plus fin.

Aperçus réalistes, graphes prêts à l’emploi

Des effets variés, de l’instancing… Mais comment travailler efficacement si on crée des effets sans les voir ? Justement, comme Arnold est intégré à Maya, il est possible d’avoir un aperçu directement dans le viewport Arnold. En outre, ajoute Autodesk, le Viewport 2.0 donne des aperçus « quasi finaux ».

Toujours dans cette optique d’efficacité, Autodesk a inclus dans Bifrost for Maya une librairie d’assets que vous pouvez réutiliser directement ou modifier. Envie d’ajouter de la glace carbonique, des nuages ou une explosion sans vous fatiguer ? Vous devriez y trouver votre bonheur.
Bien entendu, il est aussi possible de votre côté de publier vos graphes dans ce Bifrost Browser, par exemple pour les partager dans un studio. Parfait pour favoriser la réutilisation entre projets.

Quand Bifrost for Maya sera-t-il disponible ? A quel prix ?

Bifrost for Maya pourra être téléchargé d’ici quelques heures chez Autodesk. Compatible avec toutes les versions à partir de Maya 2018, il sera par ailleurs inclus dans l’installeur de la 2019.2.

Côté tarifaire, Bifrost for Maya n’entraîne aucun surcoût.

Quelles limitations, et quel avenir ?

Avec Bifrost for Maya, Autodesk cherche clairement à éviter de voir davantage d’utilisateurs se tourner vers Houdini. L’initiative concrétise enfin la vision mise en place lors du rachat de la solution de simulation Naiad au début des années 2010.
On notera néanmoins que Bifrost for Maya ne gère pas les liquides : pour eux, il faudra continuer à passer par Bifrost tout court. Nul doute que cette division n’aura plus lieu à terme, mais d’ici là elle risque de générer quelques confusions, étant donné les noms quasi identiques.

En ce qui concerne l’avenir du produit, Autodesk insiste sur une volonté de mises à jour fréquentes. Restera évidemment à voir ce qu’il en est en pratique.

A long terme, on peut penser que Bifrost for Maya a vocation à dépasser Houdini et non pas seulement à combler le fossé qui sépare Maya du logiciel de SideFX.
Etant donné l’architecture logicielle de Bifrost for Maya, une déclinaison 3ds Max ou l’apparition d’un Bifrost en tant que logiciel indépendant sont sans doute possibles.
Attention, il s’agit ici de spéculations et de possibilités : Autodesk n’a pas dévoilé de roadmap ou de stratégie à long terme.

Et pour tester Maya et Bifrost…

D’ici là, rappelons que Progiss, partenaire de 3DVF, est revendeur des solutions Autodesk et donc de Maya, que vous pouvez retrouver dans la boutique 3DVF.fr.
Comme toujours, si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter notre partenaire Progiss, par téléphone au 01 49 89 07 90 ou par mail : info@progiss.com
Notez également que l’équipe Progiss est à votre disposition pour vous proposer des présentations des logiciels de la boutique, que ce soit dans leurs locaux (Villepinte, à côté de Paris) ou dans les vôtres.

2 commentaires

fruityvince 31 juillet 2019 at 14 h 23 min
Ils n’en parlent que tres peu dans leur presentation, mais en rig ca offre aussi vachement de possibilites ! On peut prototyper du deformer ultra rapidement et le resultat semble assez rapide a calculer ! Reste a savoir comment ca va interagir avec une structure de rig plus classique (notamment si la partie bifrost doit se meler au stack d’autres deformers), parce que tel quel, bifrost output juste de l’openGl en gros, mais en tout cas c’est plutot prometteur je trouve =]
Gam 2 août 2019 at 18 h 46 min
Oui ils sont tres flou, on voit bien qu’on a faire a une evolution de Ice avec les avances de Bifrost (heritier de Naiad.

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