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Rhythm & Hues : Prana remporte les enchères

Fin des déboires de Rhythm & Hues ? Après la faillite du studio et sa vente aux enchères, une holding indienne liée à Prana rachète la société.

Rhythm & Hues

Les derniers mois auront été riches en évènements pour Rhythm & Hues. Tentative avortée de levée de fonds, suivie de rumeurs sur une santé financière catastrophique, avant un placement en faillite et un tollé à l’occasion des Oscars. Enfin, le processus de vente avait débuté.

Au cours des deux derniers jours, de nombreuses rumeurs se sont succédées durant les enchères ; c’est finalement une holding liée à Prana Studios qui rachète Rhythm & Hues (R&H).

Prana dispose de bureaux en Inde (Mumbai) et à Los Angeles ; le studio se focalise sur l’animation et les effets visuels ; il a par exemple travaillé sur Planes, futur film des studios Disney issu de la licence Cars de Pixar. Si la société est officiellement américaine, une grosse partie du travail du studio est réalisé en Inde.

David S. Cohen de Variety a suivi le processus de très près, et mis en ligne un article revenant en détail sur les enchères. Psyop et un enchérisseur Taïwanais étaient intéressés mais n’ont pu prouver qu’ils disposaient des fonds nécessaires. Prana, Prime Focus et Brave Vision (société chinoise) restaient en lice.

De multiples rebondissements ont eu lieu, notamment du côté de JS Communications, qui avait déposé l’enchère « stalking horse » (voir nos explications sur ce procédé dans un précédent article). La société n’a en fait pas su donner son offre d’enchère dans les temps, ce qui devait l’éliminer de fait ; les avocats de la société ont toutefois argumenté que JS Communication devrait tout de même recevoir la somme d’argent prévue par le « stalking horse » si la société ne remportait pas les enchères.

Les informations continuent d’arriver au fil des heures, et David S. Cohen poursuivra la mise à jour de son article, avec sans doute des informations supplémentaires à la clé.
Il faudra évidemment attendre quelques semaines ou mois avant de pouvoir évaluer les conséquences concrètes pour R&H : restructuration éventuelle, nouveaux projets, etc.

Variety souligne que le studio a encore 17 millions de dollars de dettes à payer sur les trois ans à venir. Avec des marges de 5% (chiffre courant à l’heure actuelle pour les effets visuels), R&H devra réussir à obtenir un chiffre d’affaires de plus de 100 millions de dollars sur les trois ans à venir, un défi particulièrement difficile. Les autres branches de R&H, notamment la publicité, pourraient toutefois aider à atteindre cet objectif.

Rappelons que les branches de R&H situées hors USA appartiennent à des filiales, et ne sont donc pas concernées par cette revente.

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