Mise à jour : Reuters rapporte que Nintendo dément en partie l’information donnée par Wired. Miyamoto n’aurait, selon Nintendo, pas l’intention de quitter son poste… Le fin mot de l’histoire reste inconnu : erreur de traduction ? Surinterprétation de Wired ?Revirement en interne après l’annonce ?
Photo Vincent Diamante, Creative Commons – By-SA
Shigeru Miyamoto, créateur de jeux vidéos japonais dont le nom évoquera de nombreux souvenirs pour les adeptes de consoles Nintendo, annonce aujourd’hui par le biais de Wired qu’il quitte son poste actuel chez Nintendo, et prend sa retraite… Enfin presque : il continuera à travailler sur des projets au sein de Nintendo, mais qui seront plus personnels et plus petits. Une façon de conserver un pied dans une industrie qui lui doit énormément.
Créateur de licences légendaires telles que Super Mario, Donkey Kong, The Legend of Zelda ou Star Fox, il a eu une influence majeure sur la totalité du secteur du jeu vidéo.
Entré chez Nintendo en 1977, il se fera très vite remarquer : en trois mois, il invente le concept de Donkey Kong et dirige la conception de la borne d’arcade associée. Il prit alors la tête de R&D4, un des studios de développement internes de Nintendo, qui sera renommé EAD (Entertainment Analysis and Development) quelques années plus tard.
A la tête de cette équipe, il continuera à développer des titres légendaires : Super Mario Bros, sorti en 85 et vendu à 40 millions d’exemplaires, les suites et dérivés tels que Super mario 64 ou Mario kart, The Legend of Zelda en 86, …
Sa formation de design industriel, acquise avant son entrée chez Nintendo, sera mise à profit pour la conception des manettes Nintendo 64 ou Gamecube, et de la console Super Nintendo.
L’apparition de gâchettes ou de boutons L/R, les sauvegardes sur cartouches et beaucoup d’autres innovations lui doivent énormément.
Enfin, il a été un des concepteurs du seul jeu à avoir battu Super Mario Bros en ce qui concerne le nombre de ventes, Wii Sports.
A 59 ans, Shigeru Miyamoto peut être fier de son oeuvre, qui bénéficie d’une large reconnaissance auprès du grand public comme de la critique ou des professionnels.
Sur Wired, il insiste à plusieurs reprises sur sa volonté de travailler désormais sur des petits projets, en très petite équipe, avec de jeunes développeurs. Il espère pouvoir démarrer dès 2012 un premier jeu. Il précise également qu’il pense que l’équipe du studio qu’il dirigeait a la capacité de mener à bien des projets sans lui, et qu’il n’a donc aucune crainte sur l’avenir de l’EAD.
