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Giroptic mêle capture 360 et photogrammétrie : un outil en beta début 2018

Giroptic

La société Giroptic, basée à San Francisco et à Lille, est connue pour ses caméras 360° : fondée en 2008, elle a été l’une des pionnières sur le marché des caméras immersives grand public et propose actuellement les Giroptic iO et iO Pop.

L’entreprise explore cependant un nouveau domaine : la photogrammétrie. Une approche qui permettrait notamment de contourner une limitation majeure des caméras 360° de poche, l’absence de relief.
Giroptic nous a donné quelques éléments sur un projet entamé il y a deux ans. Le workflow mis en place permet, à partir d’images prises à l’aide d’une caméra Giroptic, de générer un modèle 3D texturé. L’exemple visible ci-dessus et en fin d’article donne une idée des résultats : ici, la capture a été effectuée avec quelques dizaines de clichés.

Giroptic
La Giroptic iO, un des deux modèles proposés par Giroptic

Par rapport à de la photogrammétrie classique, utiliser des images 360° n’est évidemment pas intéressant s’il s’agit de capturer un objet de petite taille, ou d’obtenir des textures très haute résolution. En revanche, le système prend tout son sens pour numériser des environnements, par exemple l’intérieur d’un bâtiment. L’utilisation de vues 360° assure d’emblée un grand recouvrement entre les clichés. Il est même possible d’envisager une capture quasi automatique, en utilisant le mode timelapse intégré à la caméra : il suffirait de se déplacer pour couvrir tout l’espace.

Les applications potentielles sont évidemment larges visualisation en réalité virtuelle, jeu vidéo, secteur immobilier… Giroptic n’a pour le moment pas restreint sa cible, et explique vouloir disposer de retours pour sonder le marché.
Le modèle économique n’est pas conséquent pas encore défini ; même le support de caméras tierces n’est pas exclu. Ce dernier point nécessiterait toutefois sans doute des partenariats : les images 360° générées varient d’un modèle de caméra à l’autre, et certains constructeurs emploient de l’assemblage qui change dynamiquement selon le cliché : une bonne approche pour des images propres, mais pas forcément quand il s’agit d’avoir des données calibrées pour de la photogrammétrie précise. L’avantage des caméras Giroptic étant, évidemment, que la société maîtrise parfaitement son hardware et peut prendre en compte de façon précise les déformations liées aux objectifs fisheye.

La prochaine étape de cette R&D sera le lancement d’une application en beta, a priori au premier trimestre 2018. Dans un premier temps, le calcul se fera sans doute en déporté, dans le cloud, mais le mode de calcul à terme (local et/ou dans le cloud) n’est pas encore figé. Tout comme les autres éléments du projet, il dépendra en grande partie des retours.

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