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Annecy 2016 : Une analyse de l'industrie de l'animation en Europe

Mapping the Animation Industry in Europe

L’Observatoire Européen de l’Audiovisuel a publié officiellement, à l’occasion du festival d’Annecy, son étude Mapping the Animation Industry in Europe. Elle fait suite à ses premiers résultats dévoilés l’an passé.

Cette étude, disponible au format PDF, aborde de nombreux sujets : production et distribution de l’animation en Europe (cinéma, TV, VOD), les évolutions actuelles du secteur, le rôle des financements publics (dont les incitations fiscales), l’éducation/apprentissage (types et tendances) et enfin les festivals et remises de prix.

Le dossier complet comporte 162 pages ; pour les plus pressés, un résumé des points essentiels est proposé pages 6 à 8 du pdf. En voici une petite partie :
– l’animation correspond à 14,7% des entrées dans les cinémas européens ; en revanche, et comme visible sur le graphe ci-dessus, les films d’animation européens ne font que 20% de parts de marché ;
– en moyenne, 50 films d’animation sont produits par an en Europe ;
– la part d’animation européenne varie énormément entre les plateformes de VOD, et la principale offre de ces dernières vient des USA (ou du Japon dans certains cas) ;
– le rapport souligne les difficultés d’évaluation de la taille du secteur : en dehors de données très complètes en France, les pays n’ont pas d’informations détaillées, et les rapports sont souvent anciens ;
– l’étude souligne l’émergence de l’Asie : les acteurs du marché glissent du statut de sous-traitant à celui de co-producteur. Il s’agit à la fois d’une aubaine pour l’Europe (nouveaux marchés) et d’un risque (difficulté à conserver les propriétés intellectuelles) ;
– les préventes à l’international et l’export deviennent de plus en plus importants, alors que le financement national décline ; l’animation est d’ores et déjà la catégorie de programme audiovisuel avec le plus de circulation en Europe ;
– la gestion de la propriété intellectuelle devient un des rôles majeurs des producteurs. La compétition entre diffuseurs et producteurs pour le contrôle de propriété intellectuelle pourrait augmenter ;
– du côté de l’éducation, l’utilisation de l’anglais en tant que langue d’enseignement peut aider les étudiants à décrocher des emplois en sortie d’école ;
– le secteur semble penser que les incitations fiscales devraient se focaliser sur la production de contenu, et anticiper la baisse des financements en provenance des diffuseurs ;
– les incitations fiscales en Europe sont le plus souvent généralistes, à quelques exceptions près (dont celle du Royaume-Uni et de son « animation tax relief »). Or, ces aides généralistes ne sont pas forcément adaptées au secteur de l’animation.

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