
3DVF : Quelle a été l'implication de Framestore, en termes de durée/nombre d'artistes impliqués ? Quel a été ton rôle ? |
3DVF : Sur Blade Runner 2049, tu as eu de plus grosses responsabilités de supervision que par le passé ; quels étaient les enjeux, et comment s'organisait ton travail au quotidien ? En particulier, quels étaient tes liens avec le reste de la hiérarchie ? |

3DVF : Tu as notamment travaillé sur une simulation de foule mettant en scène 35 000 abeilles : quelques mots sur ce défi technique ? |
Pour chacun des 50 cycles, j’ai défini des informations de probabilité pour passer sur d’autres cycles ou rester sur le même. J’ai créé une interface sur des nodes pour configurer ces probabilités mais les informations étaient au final stockées sur des points dans Houdini pour une lecture plus rapide durant la simulation. |


3DVF : Tu as aussi mis en place un rig pour contrôler un élément étroitement lié à l'esthétique Blade Runner : la pluie. Quelles indications artistiques/techniques avais-tu reçues, et comment les as-tu prises en compte dans la mise en place de ce rig ? |
Pour chacune de ces régions, j’ai calculé un objet de collision VDB, créé un émetteur dans le ciel juste au dessus de champ de vision de la caméra, rempli de manière procédurale le ciel pour éviter d’avoir un preroll trop grand, calculé un émetteur depuis les bâtiments pour simuler les ruissellements. Pour ce dernier point, j’ai utilisé un nouage de points (point cloud) pour déterminer où étaient les rebords. Deux simulations étaient générées : celle du ciel et celle des ruissellements. Ensuite, la simulation de l’ensemble des impacts sur le sol de ces deux simulations étaient créée. Pour finir un processus de nettoyage et optimisation était effectué après ces simulations et le résultat était exporté dans le pipeline de Framestore. |




3DVF : A ce propos, dans ce genre de cas où les effets deviennent très lourds, quels sont les échanges avec le data manager ? S’agit-il de planifier avec lui les volumes de données, de demander de l’espace supplémentaire, voire de recevoir comme retour “désolé, pas plus de place, il faudra faire avec” ? |
L.J. : Oui en effet, il fallait effectuer un travail de planification donc de faire une évaluation. Cela n’a pas été facile car suivant la taille de l'environnement et l'altitude de la caméra, une simulation pouvait utiliser plus de 20 fois plus de place qu’un autre plan de durée similaire. À part quelques rares accidents d’estimation, le data manager a toujours trouvé la place pour que je génère mes terabytes de particules :-). |