Si le Paris Images Digital Summit fait la part belle aux effets visuels, les autres secteurs ne sont pas oubliés. Lors de l’édition 2019, qui se tenait en janvier dernier, le studio lyonnais Fauns est revenu sur BattleScar, un projet en réalité virtuelle.
Réalisée par Martín Allais et Nico Casavecchia, cette coproduction internationale a notamment été présentée lors des festivals de Sundance et d’Annecy l’an passé. On y suit deux jeunes femmes, Lupe et Debbie, au coeur du New York des années 70 et en pleine explosion de la musique punk. Suite à leur rencontre en prison, elles se lanceront ensemble dans la musique.
Le tout est composé de trois volets d’un peu moins de 10 minutes : un découpage moins lié à des critères narratifs qu’à des contraintes de production et finance.
Fauns nous a présenté son travail sur ce projet, fabriqué à l’aide de Unity. Nous avons pu découvrir de nombreux concepts : un des points cruciaux a été de trouver un character design adapté pour les héroïnes, original et pouvant répondre aux contraintes d’animation. Très visuelle, la présentation a été l’occasion d’évoquer un délicat travail sur l’optimisation des performances. Repenser le découpage de certaines séquences a été un autre point utile pour éviter les chargements de scènes répétés mais aussi pour améliorer la lisibilité des épisodes.
Sur le plan artistique, BattleScar joue avec son medium ; le spectateur découvre une série de dioramas évoquant une scène de théâtre, mais est également immergé dans des éléments qui surgissent : textes, interjections, dessins. Un moyen de donner vie au journal d’une des deux héroïnes.
En raison du budget limité, l’équipe n’a pas hésité à s’appuyer sur différents éléments de l’Asset Store de Unity. De quoi disposer de plus de temps sur la partie artistique et la narration.
Arte étant un des coproducteurs, le projet devrait prochainement être disponible en intégralité sur l’application Arte 360.
