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Annecy 2016 : Vaiana, un Disney très prometteur

Bonlieu

Vendredi matin, le Festival d’Annecy avait prévu une séance exceptionnelle : des images inédites du film Vaiana, la légende du bout du monde, en présence des réalisateurs Ron Clements et John Musker.

Si les studios Disney ont déjà publié une première bande-annonce, ce sont pas moins de 19 minutes de contenu qui nous ont été présentées, avec de l’animation à divers stades du pipeline : certaines scènes étaient quasi finalisées, tandis que d’autres n’en étaient qu’au layout ou bien ne disposaient pas du lighting et du son définitifs. Soulignons que la quasi totalité de ces images étaient montrées publiquement pour la première fois : Disney sait choyer le public du festival.

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Vaiana (Moana en VO, la différence de nom étant lié à des problèmes de marque en Europe) suit les aventures d’une jeune femme en polynésie, et mêle éléments archéologiques, mythologie locale et conte.
Le peuple de Vaiana vit à une époque reculée (il y a 2000 ans environ) : après une longue période de voyages et explorations, les habitants ont soudain arrêté leurs traversées pour un millénaire. La religion et le chef du village interdisent toute navigation loin de l’île, mais Vaiana va découvrir, grâce à sa grand-mère, l’Histoire oubliée de son peuple. De quoi renforcer ses envies de braver l’interdit.
Elle se découvrira une mission : ramener le coeur d’une sorte de déesse mère à cette dernière. Elle sera accompagnée par Maui, un demi-dieu. Ensemble, ils affronteront de multiples dangers : créatures marines, mondes sous-marins, …

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Nous avons notamment pu apprécier le travail réalisé sur le rendu de l’océan, qui est un véritable personnage à lui tout seul, mais aussi découvrir les deux sidekicks : un cochon et un coq particulièrement stupide.
Les réalisateurs ont insisté sur les recherches menées en polynésie en compagnie de locaux, avec l’aide d’ethnologues, archéologues, linguistes, musiciens. De quoi, on l’espère, transposer avec fidélité et respect la culture du Sud-Pacifique.
Autres points intéressants : les tatouages de Maui, qui s’animent grâce au travail d’Eric Goldberg, coréalisateur de Pocahontas et animateur de légende à qui l’on doit le génie d’Aladdin, et la présence de FX qui devraient nous en mettre plein les yeux.

Le film reposera en grande partie sur la relation entre Vaiana et Maui, ce dernier étant au départ assez peu enclin à suivre la quête proposées par la jeune femme. L’action ne sera pas oubliée, comme en a témoigné une scène avec des pirates inattendus et non humains (nous n’en dirons pas plus pour éviter de trop dévoiler l’intrigue). Un passage « Disney rencontre Mad Max : Fury Road », pour reprendre l’expression des réalisateurs.

Globalement, le projet nous a semblé être en très bonne voie : univers solide et finalement assez peu exploité en animation occidentale, un peu de mythologie, des personnages solides, une dose d’humour, quelques chansons, un rendu coloré et soigné, … Pas de doute, les germes d’un bon Disney sont bien là.
Rendez-vous en fin d’année pour voir si le studio saura transformer l’essai.

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